Le Mercantour veut-il vider ses montagnes de ses bergers pour le loup?

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Lorsqu'un randonneur visite le Parc National du Mercantour, il peut avoir le sentiment de traverser un paradis entretenu et protégé par une administration et des gardes. Espace protégé, presque sanctuaire, nous pouvons penser que tout est ordonné avec un consensus général des usagers et le respect scrupuleux autant d'une nature que d'une législation orientée vers la protection des milieux dans l'intérêt bien admis de tous. La réalité, pour ceux qui y vivent est bien différente. Mais ça, le randonneur ne le sait pas, ne le voit pas. C'est un des nombreux aspects de la face cachée des Parcs Nationaux avec des particularismes pour chacun d'entre eux. En dehors des articles de presse, personne ne peut se douter du ras-le-bol et de l'exaspération des éleveurs qui, épuisés comme il n'est pas permis de l'imaginer, commencent à quitter cet univers de la protection de la nature ou la vie pour l'homme et ses bêtes devient impossible.

Pour résumer, la vie dans un Parc National n'est pas le paradis pour tout le monde. C'est même un enfer pour beaucoup. Comme pour cet éleveur de la Bévéra qui, samedi, a jeté l'éponge en redescendant après avoir perdu 62 brebis entre mai et juillet sur les 250 qu'il avait. Et encore, il en avait 1200 en 2002.... L'enfer sera-t-il de même un jour pour les randonneurs?

- Quelques règles communes aux Parcs Nationaux

La loi du 14 avril 2006 relative aux Parcs nationaux laisse le sentiment qu'elle est surtout faite de contraintes et d'interdits. C'est le cas pour les randonneurs. Les informations sur les panneaux ne sont faites que d'interdits. Trés peu de recommandations. Pour les éleveurs et bergers, c'est la même chose en pire. Néanmoins, le site de la Fédération des Parcs Nationaux nous précise que la loi de 2006 «modifie les missions des parcs nationaux et leurs modes de fonctionnement pour répondre aux enjeux actuels du développement durable». Dont acte. Mais alors trois piliers s'imposent: environnemental, économique et social.

Il est également précisé sur ce même site que: «Le cœur du parc est un espace d'excellence, où la priorité est donnée à la protection des milieux, des espèces animales et végétales, des paysages, et du patrimoine culturel». Rien d'incompatible avec un pastoralisme vivant qui peut être également un patrimoine culturel. Par ailleurs, si un parc a été créé dans ce lieu c'est bien parce qu’avant même son existence, des hommes, avec leurs bêtes, ont su préserver et entretenir des paysages et une biodiversité exceptionnelle. Ce n'est pas le Parc qui les a créés. De plus: «Le territoire du parc est également composé d'une aire d'adhésion...//... Une véritable solidarité écologique s'établit entre le cœur du parc, joyau naturel fragile et protégé, et l'aire d'adhésion, dont les espaces remarquables exigent un développement durable». Et il est fixé des priorités: la protection de la biodiversité, la protection du patrimoine culturel, «la bonne gouvernance qui vise à assurer un meilleur fonctionnement des institutions, renforcer les liens avec les acteurs locaux» et «l’excellence de la gestion du patrimoine et aussi de l’accueil des publics, par lesquels les parcs nationaux doivent être à la hauteur de la dimension symbolique qui les distingue des autres formules de protection et plus encore des milieux naturels ordinaires».

Voilà de belles idées, mais qu'en est-il vraiment sur le terrain du Parc National du Mercantour?

- Les obligations générales nationales vis à vis du pastoralisme

L'état doit assurer la protection des biens et des personnes (Cf. Article L 11-1 du Code de Sécurité Publique ), dont les troupeaux, quel que soit le lieu où ils se trouvent. A priori, ce n'est pas ce qui se produit puisqu'on autorise éleveurs et bergers à prendre le fusil pour se défendre, ce qui est autre droit (Article L427-9 du Code de l'Environnement). Mais le plus remarquable est un article du Code Rural (article L 113-1) dont, curieusement, personne ne fait jamais référence dés lors qu'il s'agit d'environnement ou d'écologie. Pourtant, son préambule est d'une clarté limpide:

«Par leur contribution à la production, à l'emploi, à l'entretien des sols, à la protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité, l'agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d'intérêt général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires centraux de l'espace montagnard».

Et cet argumentaire législatif remarquable est complété dans le même article:

En conformité avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de l'agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s'attache à:

1° Encourager des types de développement adaptés à la montagne, notamment en consentant un effort particulier de recherche appropriée aux potentialités, aux contraintes et aux traditions de la montagne et en diffusant les connaissances acquises;

2° Mettre en ?œuvre une politique agricole différenciée favorisant l'élevage et l'économie laitière dans les secteurs qui n'ont pas la possibilité de productions alternatives;

3° Promouvoir les productions de qualité et faire prendre en compte leurs spécificités dans le cadre de l'organisation et de la gestion des marchés agricoles et forestiers, notamment dans le cadre des organisations interprofessionnelles reconnues;

4° Assurer la préservation des terres agricoles, pastorales et forestières;

5° Prendre en compte les handicaps naturels de l'agriculture par des mesures particulières visant notamment à compenser financièrement les surcoûts qu'ils génèrent, ainsi qu'à financer les investissements et le fonctionnement des services collectifs d'assistance technique aux exploitations et à leurs groupements;

6° Faciliter, en tant que de besoin, la pluriactivité par la complémentarité des activités économiques;

7° Conforter la fonction environnementale de l'activité agricole en montagne, notamment par la voie contractuelle;

Et l'alinéa le plus remarquable reste:

8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque.

Il faut admettre que l’État est quelque peu défaillant dans l'application de cet article. La Parc National du Mercantour, et d'une manière générale tous les parcs nationaux, ne déroge pas à ce comportement.

- L’Europe ne ferme pas la porte

Contrairement à ce qui est souvent dit, la Convention de Berne n’a strictement rien à voir dans cette affaire. C’est la directive européenne «habitats» dite Natura 2000 qui est concernée et plus précisément sont article 2-3:

«3. Les mesures prises en vertu de la présente directive tiennent compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales.»

La porte reste ouverte à des dispositions à prendre face au drame actuel vécu par les éleveurs et, d’une manière plus générale, par le territoire. Alors qu’elle ne fait que renforcer les dispositions nationales, cette directive européenne est-elle vraiment respectée?

Le problème est que jamais personne ne lit les textes et tout le monde s’en tient aux slogans de ceux qui parlent les premiers et les plus forts. C’est le cas des écologistes qui n’appliquent que les textes restrictifs et les articles qui leurs conviennent. Celui-ci étant favorable à l’homme et ces activités, il est évidemment passé sous silence. Le véritable objectif n'est pas seulement le loup mais aussi l’ensauvagement des territoires, sur lequel nous reviendrons, éleveurs et pratiquants de la montagne de loisir étant directement concernés.

- Le Parc National du Mercantour repense les règles du jeu.

Nous pouvons légitimement penser que les Parcs Nationaux respectent au moins cet article du Code Rural. Ce n'est malheureusement qu'un rêve pour plusieurs d'entre eux dont celui du Mercantour. En octobre 2008, le Parc National du Mercantour bascule officiellement, dans une vision qui lui est propre, à l'occasion d'un colloque à Valdeblore dont le titre est en lui-même évocateur: «Pastoralismes, Biodiversités, Paysages : Construire une vision partagée» Ce qui laisse supposer que tout est à faire grâce au Parc. Avant lui, il n'existait rien. Il faut «construire». Il faut tout imaginer et construire selon sa "vision" du pastoralisme. Et la suite de la présentation est édifiante de prétentions:

«Les interactions entre la biodiversité et les pratiques pastorales sont complexes : ni systématiquement positives, ni systématiquement négatives, tout dépend des spécificités du milieu, de la dynamique de la végétation, des pratiques pastorales... mais aussi de l'objectif qu'on s'est fixé, c'est-à-dire quelle diversité on s'est proposé de favoriser».

Les premiers aspects négatifs du pastoralisme apparaissent : « ni systématiquement positives, ni systématiquement négatives » Premières restriction à un développement serein et harmonieux mais aussi non reconnaissance historique du rôle du pastoralisme, bien avant le Parc, depuis des millénaires. Tout aussi étonnant que de faire des choix: «quelle diversité on s'est proposé de favoriser» Et de préciser: «il faut faire preuve d'une grande prudence avant de généraliser des résultats d'observation ou d'expérience». Le parc existe depuis 1979 et ces propos sont tenus en... 2008. Que s'est-il passé entre ces deux dates?

Et toujours en 2008, après 39 ans d'existence, on parle «de données scientifiques, d'outils d'observation et de méthodes d'évaluation pour proposer des mesures et en suivre l'impact ». Tout est donc à inventer pour « la gestion du pastoralisme». Encore heureux, il est précisé que cette gestion doit «intégrer les connaissances pratiques et le savoir-faire des acteurs locaux». Parmi les acteurs il y a quand même les éleveurs et les bergers mais pour bien tout maîtriser on y inclut les agents de terrain du Parc National. Vraiment très nouveau: les agents de terrain ont des compétences en pastoralisme. En dehors de quelques "anciens" recrutés, à une époque, localement, les autres n'ont qu'une vision trés lointaine du sujet. Ne prend-t-on pas les éleveurs pour des demeurés? Nous sommes très loin des principes fixés par le Code Rural sachant que les éleveurs ont leurs propres techniciens dans les Chambres d'Agriculture. Et la suite est tout aussi édifiante de la considération du Parc à l'égard des éleveurs et bergers: «L’objectif du colloque était de participer à la construction de cette vision partagée...». Bien sûr, le Parc National du Mercantour découvre l'élevage sur son territoire après 39 ans d'existence.

- Et la Charte du Parc National?

Cette charte du Parc National est construite sur le même principe: Pas un seul chapitre consacré au pastoralisme. Néanmoins, manifestement pour se rattraper, sur les 178 pages il est consacré 5 pages (Page 110 – Orientation N°5) d'orientations pour: «Favoriser une agriculture viable, reconnue, à plus forte valeur ajoutée locale et qui maintienne la biodiversité et les paysages ». Nous y voilà enfin. Et il est précisé ce qui est dans le Code Rural:

«Le maintien d'une agriculture vivante contribue à la vitalité de l’économie et au maintien des paysages du parc. Cela implique en premier lieu que les agriculteurs puissent vivre de leur travail et que la structuration des terroirs soit préservée. La reconnaissance des services rendus par une agriculture dynamique et respectueuse de l’environnement constitue une des conditions pour son maintien et son renouveau».

Et encore:

La reconnaissance des services rendus par l’agriculture ne se traduit pas seulement par des actions de communication mais par une implication des acteurs agricoles dans les décisions publiques.

«L’importance du pastoralisme sur le territoire appelle une gestion visant à préserver les potentialités des milieux naturels, tout en s’adaptant aux contraintes économiques et sociales. La concertation avec tous les intervenants locaux et la mise en ?œuvre de mesures contractuelles, sont des moyens privilégiés pour y parvenir».

C'est sur ces bases très théoriques que les élus ont naïvement voté la Charte à 75 % des communes. La réalité du terrain est bien différente.

- Le Parc National du Mercantour: un enfer pour les éleveurs et bergers

Les conflits dans ce Parc ne sont pas nouveaux. L'année 2012 a été celle de tous les records avec un PV pour une réunion cultuelle ou encore un pèlerinage où les "shérifs" dégainent pour reprendre l'expression de l'AFP le 30 juillet 2012. On ne pouvait pas mieux dire lorsque nous voyons ce qui s'est passé avec Didier Trigance où nous nous demandons qui agresse qui et pourquoi. Difficile mise en œuvre de la réforme de 2006 dira Actu-Environnement en avril 2013 en commentant le rapport de la Mission d'appui au parc national du Mercantour établi par le Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable. Dans tous les cas une cohabitation difficile avec un parc qui veut imposer l’application stricte d’une réglementation manifestement incompatible avec des activités humaines et une vie normale.

Avec le récent plan loup qui, selon les déclarations du député de Forcalquier, Christophe Castaner, Président du Groupe National Loup, avait permis de trouver un consensus pour tout le monde, nous aurions pu croire à un apaisement des tensions. Il n'en est rien. Les PV se multiplient pour un oui pour un non par des gardes pointilleux sur des règlements inacceptables pour des bergers et éleveurs travaillant durement et confrontés au quotidien à la problématique du loup.

En fait, le plan loup ne s'applique pas dans le cœur du Parc National. Les bergers n'ont aucun moyen de défense. Ils doivent subir les prédateurs malgré qu'il ait été montré au cours du séminaire de Valdeblore de 2013 (organisé par le CERPAM) que les mesures de protection étaient inefficaces. Et les conséquences sont claires.

A Sospel, dans les Alpes-Maritimes, commune ayant voté en faveur de la Charte, le berger J.C (c'est volontairement que nous ne donnons pas le nom de ce berger connu) a monté ses 250 brebis le 25 mai 2013 en montagne, dans le Parc. Il vient d'en redescendre 188 le 13 juillet pour éviter de se les faire toutes manger. Il a eu 21 brebis de tuées en une semaine. Depuis les attaques de la meute qui a été vue, un couple Alpha et ses deux louveteaux, il a eu 34 bêtes de constatées mortes par les agents (21 de constatées mortes et 13 euthanasiées), et 28 de disparues qui ne seront jamais indemnisées. Il manque un total de 62 bêtes en quelques semaines. Et ce n’est rien. En 2002, alors qu’il avait à cette époque 1200 brebis, plus de 400 brebis sont tuées du fait du loup. L’an dernier ce sont 150 brebis qui ne reviendront pas et, évidemment, pas toutes indemnisées, les vautours faisant le travail avant que les constats ne puissent être faits. Et chaque année, il réduit son troupeau… de 1200 à 250 brebis en 10 ans… Est-ce de cette manière que le Parc National du Mercantour soutien l'élevage, respecte la législation et des engagements contractuels à travers une Charte ? Il y a matière à s'interroger. Tous ces textes ne seraient-ils pas qu'un leurre qui cache une autre réalité?

Selon les témoignages recueillis sur place, ce serait la même meute qui, en mai dernier, avait attaqué le troupeau de Louis Ascenzi au lieu-dit "Pian German" sur la commune de Sospel. Dans le même secteur, au col Saint Jean, un poney a été tué par des loups chez un particulier et ne sera pas indemnisé. Même chose pour des chèvres au Col de Castillon. [Voir informations complémentaires]

Cerise sur le gâteau pour l'éleveur de brebis. Il aurait subi en plus de ces attaques de loups, «les attaques des agents du Parcs» selon plusieurs témoins. Deux plaintes auraient été déposées par les agents du Parc: une parce qu'il avait emmené son véhicule à l'intérieur du parc sans autorisation et une contre sa mère qui se rendait à la cabane d'alpage et qui s'en est vu l'accès interdit par un garde. Pour s'imposer, elle aurait poussé le véhicule du Parc avec le sien. Une voiture bélier en quelque sorte. Il semblerait bien que le Parc ait une notion de "facilitation du travail" des bergers sur son territoire assez originale. En définitive, ce Parc est le théâtre d'affrontements permanents que le randonneur ne perçoit pas vraiment. Encore que, il peut être accusé de dérangement de la faune... Pourquoi pas??
La sérénité n'est pas au rendez-vous sur ce lieu de villégiature. Et, selon d'autres informations, ce serait bien pire encore…

Une chose est certaine, des drames humains existent depuis 10 ans sans que personne ne dise rien. D’autres se forment et pourraient bien être à la base d’une explosion du système. La MSA (Mutualité sociale agricole) a tiré la sonnette d’alarme avec sa vidéo «Les morsures invisibles». Une violence se prépare. Nous pouvons même affirmer qu’elle est voulue et souhaitée par de nombreux gardes des parcs nationaux et agents de l’ONCFS. Une violence dogmatique, idéologique pour précipiter une profession et toute une filière hors des territoires. Dans son rapport d’Etudes, Lynda Brook en fait état (p. 43 et 44). Jusqu’où cela peut aller?

Si nous devions résumer nous dirions que, actuellement, tout est fait pour vider les montagnes du Parc du Mercantour de tous ses éleveurs et berger, alors que le rôle du pastoralisme, pour l'entretien des paysages ouverts et agréables et le maintien de la biodiversité, est reconnu de tous. Le Parc National du Mercantour, donne l’impression de passer son temps à ennuyer les acteurs pastoraux et, si possible les faire partir. Objectif à moitié avoué : revenir à une nature sauvage plus de 2000 ans en arrière comme le préconisent les associations écologiste Férus et WWF. L'élevage n'est pas le bienvenu pour des raisons strictement idéologiques, celle de la deep ecology, l'écologie profonde. Il faut éliminer toutes activités humaines, créer des réserves intégrales comme le prévoit la Charte où, là aussi, les randonneurs seront interdits. Et il y a bien pire encore sur lequel nous reviendrons.

Décidément, ces parcs nationaux risquent de créer beaucoup plus de problèmes qu'il ne paraît dans les prochaines années.

Louis Dollo

- A lire:

- Informations complémentaires

Dès la diffusion d’une information, une autre arrive. Ce qui nous amène à fournir des informations complémentaires.

Selon une source interne à l’ONCFS, il y aurait environ 250 loups sur les Alpes-Maritimes, essentiellement sur le Parc National du Mercantour. Il est impossible de vérifier par nous-même comme il est difficile de contester la qualité de la personne. Mais, vu le nombre de prédations officielles qui, compte tenu de celles non prises en compte pour diverses raisons peuvent être doublées, ce chiffre de 250 loups apparaît plausible. Celui de 250 pour la France avec un taux de croissance de 20 à 30% par an est devenu, à la réflexion au fil des années de plus en plus fantaisiste. Eric Marboutin, lui-même, ayant de sérieuses difficultés à se justifier

Dans le même secteur, F. D. un chevrier possédant 300 mères de race Rove et 20 brebis de race Brigasque. Ces deux races sont à très petits effectifs et font l’objet d’un «sauvetage». Cette démarche fait partie de la défense de la biodiversité animale. L’exploitant est inscrit dans une démarche MAE (Mesure Agro-Environnementale) pour la sauvegarde de la race Rove. Ce sont des chèvres rustiques difficiles à tenir en étable à cause de leurs cornes dont elles savent bien se servir sur leurs congénères. Deux chèvres et un chevreau ont été tués et une chèvre blessée. La perte d’un animal à très petit effectif peut avoir des conséquences graves sur le suivi de la génétique et la sauvegarde de la race.