Le tribunal correctionnel d'Albertville a condamné lundi à trois ans
de prison, dont deux avec sursis, un alpiniste de 21 ans, poursuivi
pour avoir volontairement coupé les cordes installées sur une falaise
par des spéléologues et avoir ainsi provoqué la chute de l'un d'eux
sur une centaine de mètres. Deux jeunes qui l'accompagnaient et étaient
restés passifs ont été condamnés à un an de prison avec sursis.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République et
a rejeté la demande de l'avocate des trois alpinistes, qui sollicitait
la requalification des charges à l'encontre de Jérémie Brun en ''atteinte
involontaire à l'intégrité d'autrui''.
La justice reprochait aux trois jeunes alpinistes d'avoir volontairement
coupé, en août 1998 dans le massif de la Croix-des-Têtes (Savoie), des
cordes installées par des spéléologues, entraînant la chute de l'un
d'eux, grièvement blessé.
Jérémie Brun, 21 ans, était poursuivi pour ''violences volontaires ayant
entraîné une ITT (interruption temporaire de travail) de plus de trois
mois'', et deux frères, Laurent et Fabien Buttard, âgés de 23 et 21
ans, pour ''omission d'empêcher la commission d'un délit''.
Lors de l'audience, les trois jeunes alpinistes vouant une passion quasi-exclusive
pour la montagne et l'alpinisme avaient expliqué qu'ils voulaient nettoyer
la montagne des cordes laissées par les spéléologues. Les gendarmes
chargés de l'enquête avaient retrouvé sur le registre d'un refuge proche
des lieux du drame des inscriptions haineuses à l'encontre des spéléologues
qualifiés de ''taupes'', laissées par Jérémie Brun.
Conclusion : réfléchissez aux conséquences de vos actes avant d'agir.