Traversée à ski des Pyrénées - Etape 4: Les Bouillouses - Porta (via La Grave + Lanoux)

• Etape Suivante
• Etape Précédente

- Commentaires de l'étape

Départ à 7 h 30. le temps est bouché. La météo prévoit une perturbation la matinée mais ça doit se lever en fin de matinée. Je traverse le barrage et je longe le lac. le temps est de plus en plus noir puis bouché. Au bout du lac, il n'y a plus de visibilité et il neige. Je fais je point pour ne pas me tromper de vallon et je monte. Il n'y a rien à voir. Je monte en restant toujours au fond du vallon. Une légère éclaircie. je fais le point et sans réfléchir j'avance en direction du col que j'ai aperçu. Une petite corniche: je dois être au col. Non ça monte encore. Enfin ça bascule: j'ai du passé la Porteille de la Grave. Elle doit être derrière moi. Il faut descendre à la cabane Rouzet ou au moins à 2.2260m pour traverser la pente au-dessus du lac.Je ne vois pas la cabane (en fait j'ai cru la voir mais c'était un rocher) mais peu importe je suis à la bonne altitude donc je traverse. J'apperçois le lac presque vide et assez bas. C'est bon: il faut tenir le cap. Je ne sais plus très bien où je suis. Une éclaircie me permet de me repérer par rapport à la Coume d'Or et la Porteille de Lanoux. Je dois encore traverser. je suis dans des barres rocheuses. Là j'ai compris: je suis trop bas. Une éclaircie: quelle vue sur le Carlit. Vite une photo. j'aperçois la cabane de Lanoux. Mais je suis dans les barres rocheuses avec très pue de neige. pas possible de traverser. Alors je remonte 100 m pour prendre le bon vallon qui va me mener sous le barrage.

Pas de surprise: j'étais déjà venu ici. J'avais déjà fait la traverser à ski des Bouillouses au Puymorens en passant par le col du Carlit et la Coume d'Or. Je rejoins la pile du téléphérique et je découvre avec inquiétude que le fond de la vallée n'a pratiquement pas de neige. C'est normalement l'itinéraire d'hiver en descendant parfois sur le torrent. Visiblement aucune trace. Prendre le balisage de la HRP par le chemin en corniche me semble risqué. Je choisi la troisième possibilité: l'itinéraire du tour du Carlit (balisage j aune). C'est long. Un chemin en traversée entre 2.100 et 2.200 m. Soit à l'altitude du barrage sur presque toute la vallée. Évidemment c'est plus fatigant que prévu. Et les pieds me font mal. Je marche sur un coussin hydraulique. Pas question de s'arrêter car la reprise fait trop mal. D'ailleurs de toute la journée je n'aurais poser le sac sans le retirer que 2 fois 5 mn. Je ne suis pas sorti de l'affaire. Bref. Il faut pas trop réfléchir et avancer. Il est 15 h et je ne suis pas très loin du barrage. Et j'ai rendez vous à 19 h avec Sylvie au gîte à Porta pour aller faire un petit repas entre amis. Il est évident que ce ne sera pas possible. Il ne faudrait pas que Jacques et Élie déclenchent les secours. Je ne suis pas en perdition ! Je branche le téléphone: ça marche pas évidemment. Alors j'avance. Tout à coup le téléphone appelle. C'est le répondeur "vous avez un message à 16 h 45". C'est Élisabeth qui me crois sans doute à Porte à cette heure. Elle me crois avec jacques: c'est sûr elle va l'appeler. Alors j'appelle. Il est 17 h. Je lui explique où je suis pour prévenir Jacques de ne pas s'inquiéter: "altitude 2.050 m sous une cabane en ruine sur un balisage jaune". Puis c'est le "black out".

Élisabeth appelle Jacques. pas de problème il est pas loin donc on l'attend.

En effet, pour la première fois de la journée je descends sérieusement. Les pieds en prennent un coup de plus. Il est 18 h il fait presque nuit. J'arrive au Parking du Lanoux (point de départ du téléphérique de service). j'en profite pour prévenir le gîte: j'ai un peu de retard et je ne mange pas au gîte ce soir. Et je continue à pied: encore 4,8 km sur le bitume. Décidément c'est pas une année à neige. C'est plutôt celle du bitume DDE.

Sylvie appelle le gîte pour me prévenir qu'elle avait du retard et qu'elle me prendrait à 20 h au lieu de 19 h. Heureusement, le gardien lui explique que j'ai téléphoné 20 mn avant pour dire que j'étais sur la route. Sylvie à la bonne idée de venir à ma rencontre: c'est pas très loin de chez elle. Arrivé chez jacques et Sylvie je découvre l'ampleur des dégâts sur les pieds. Je n'avais jamais vu ça. J'ai vite compris que pour le lendemain j'aurais des problèmes. On en parle avec Jacques. la décision est prise. Il faut soigner avant de poursuivre. En attendant faisons un bon repas à Valcebolleree: cliquez ici pour découvrir.

- La suite:

Le repas fut à la hauteur de mes espérances. retour à 0 h 30 au gîte. Jacques prend l'avion demain avec son équipe andorrane de ski alpinisme pour une épreuve de coupe d'Europe. Pour moi ce sera le repos forcé.

Samedi matin, discussion avec Élisabeth: les pieds sont enflés surtout le droit. Elle décide de venir me récupérer le soir pour soigner les plaies quelques jours avant de repartir. J'écris ces lignes avec les pieds dans l'eau de la fontaine de Crast (prés de Banières de Bigorre). L'eau d'Ussat les Bains (Ariège) a les même propriétés de cicatrisation. Ses effets sont connus depuis les romains et les animaux blessés y étaient conduits. Une eau d'un abreuvoir à proximité d'une grange dans le fond de la vallée du Louron a également cette propriété. Ca ne se vend pas en bouteille.

- Porte Puymorens

Station de ski au pied du col du Puymorens. Pour en savoir plus sur cette station, cliquez ici

- A visiter et à voir à proximité:

• Les tours de Carol. Anciennes tours de guet que vous pouvez voir depuis la route en direction de Bourg Madame.
• Se reporter à l'étape précédente pour les bains de Llo et de Dorres
• L'Andorre par le Pas de la Caze.