Tunnel Aragnouet-Bielsa: projet de fermeture - 2002

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En février 2002, les autorités françaises ont pris la décision de fermer le tunnel transfrontalier franco-espagnol, entre Aragnouet (Hautes-Pyrénées et Bielsa, aux véhicules de plus de 3,5 T (ce qui est loin d'être des poids lourds) pour des raisons de sécurité. Cette décions engendre la colére de part et d'autre de la frontiére.
Il faut rappeler que ce tunnel construit par le Conseil Général des Hautes-Pyrénées il y a une trentaine d'années entre 1600 et 1700 m d'altitude fut, depuis son percement, un tunnel à rebondissement permanent. Il a fallu attendre cette année pour voir apparaitre l'éclairage dans le tunnel alors qu'il existait depuis longtemps sur la partie espagnole. La voute est bétonnée en Espagne mais pas en France, les pompiers voir même les extincteurs sont à des kilométres de part et d'autre, etc...
Néanmoins, il faut admettre que le nombre de poids lourds utilisant ce tunnel est assez limité. le probléme est plus important pour ce qui concerne les bus voir même certains minibus.

- Nous reproduisons ci-dessous la réaction de "Phil" sur la liste de dialogue Pyréne en février 2002.

"Je trouve que l'on a là, la plus belle image de l'administration française, en plein travail.
"Plutôt que de réfléchir réellement et tenter de trouver des solutions alternatives, en consultant, un tant soit peu, les personnes vraiment concernées, on ne cherche pas à comprendre et à trouver, on interdit, c'est plus simple.

"Il faut savoir que les véhicules concernés par cette interdiction (+ 3,5T) sont innombrables. Il s'agit tout simplement des types de véhicules supérieurs à des commionnettes genre Renault TRAFIC ou MASTER. Les petits minibus utilisés pour le transport de personnes plus de 8 places sont concernés. Les commerçants qui utilisent des 9T pour transporter les denrées réfrigérées ne peuvent plus passer. Nombres de commerçants en vallée d'Aure possédant des jardins et propriétés en Espagne. Le professionnel de la montagne qui transporte ses clients dans ces minibus, n'aura plus qu'à aller à pieds.

"Lorsque l'on regarde le passage des poids lourds et bus grandes capacités empruntant cette route, on voit qu'il est vraiment faible. Il m'est arrivé, très exceptionnellement, de me trouver derrière deux poids lourds, à la fois. Pareil pour les bus. Je n'en ai jamais vu deux se croiser à la fois.

"Bien sûr que le risque existe, mais il est fortement limité. Alors pourquoi prendre une telle mesure aussi contraignante, sans essayer de trouver des solutions alternatives. La mise en place d'une réglementation particulière, aux abords du tunnel aurait, je pense, été largement suffisant, sans une dépense financière, à outrance.

"Il aura fallu attendre le troisième millénaire, pour côté français, voir apparaître l'éclairage, alors que côté espagnol, les halogènes étaient là, depuis pas mal de temps.Louis à raison en ce qui concerne l'habillage de la voûte. Jusqu'à l'année dernière, les suintements étaient visibles partout sur le côté français, pas espagnol.

"Et bien évidemment, on ne s'occupe pas de l'avis de l'Espagne, pourtant elle aussi concernée au même titre.

"Côté secours et accessibilité, là, il n'y a rien, sauf à une demie heure de route. Même l'état du déneigement laisse à désirer, sauf bien sûr quand celui ci est assuré par les communes, avec leurs propres moyens.

"Encore faut-il vouloir vraiment s'en occuper."