Une grève de la faim qui se termine bien, mais....

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Toute action revendicative doit avoir une fin. Il faut savoir sortir de la crise en menant le «combat» avec un objectif précis. Catherine Bisotto-Bois est toujours restée claire quant à ses revendications et ses objectifs : assurer la pérennité de son exploitation.

L’embrouille dont Catherine Bisotto-Bois a été victime est une embrouille telle qu’il en existe de nombreuses dans ce département des Alpes-Maritimes. Contrairement à ce que nous pourrions penser, il s’agit, dans ces cas, moins une embrouille d’élus politiques que de petits chefs de l’administration, voir même de militants écologistes «discrets» (Cf. DDTM 06 et Pastoraloup / Ferus) et de quelques cow-boys tels que la mission d'appui au Parc National du Mercantour de fin 2012 en a dénoncés.

Dans ce cas de figure à Belvédère, c’est que l’affaire, une fois réglée, personne ne veut s’engager pour l’annoncer à l’intéresser afin d’arrêter ou suspendre son action. Il aura fallu l’initiative individuelle d’un militaire de la Gendarmerie venu discuter et qui a su se porter témoin et garant de la parole du maire. Sans cette initiative courageuse, Catherine Bisotto-Bois aurait poursuivi sa grève encore plusieurs jours en attendant une réunion de services et institutions départementale sous l’autorité de la sous-préfète le 25 mars pour s’entendre dire ce qu’elle espérait depuis plusieurs semaines.

En arrière-plan de ce conflit est l’objectif idéologique sournois de la gestion du Parc National du Mercantour. Nous verrons dans quelque temps que les objectifs, avec les parcs et réserves italienne et l’UNESCO (Cf. Espace transfrontalier Marittime-Mercantour - les Alpes de la Mer)est bien de mener à la fois une politique de rewilding et de financiarisation de la nature sans le dire, sans associer TOUS les acteurs des terrains comme il en a l’obligation et en roulant dans la farine les élus mal informés sur l’idéologie de l’écologie profonde.

Si le conflit mis en évidence par Catherine Bisotto-Bois se termine bien, un nouveau bail et une nouvelle convention seront signés très rapidement, nul doute que cette affaire aura d’autres répercussions dont nous pouvons entrevoir les contours dans l’article de Françoise Degert sur le blog Médiapart.

Louis Dollo, le 25 mars 2014

Le vendredi 21 mars Cathy Bisotto écrit:

"J'ai cessé ma gréve de la faim à 12 h 30 aujourd'hui, suite à la rencontre avec le Maire de Belvédère qui m'a donné toutes les assurances que je pourrai continuer mon activité dans des conditions convenables. De plus, je suis conviée à participer un moment à la réunion du 26 mars, afin que je puisse m'exprimer.

"UN GRAND MERCI POUR TOUS VOS SOUTIENS, ILS M'ONT ÉTÉ INDISPENSABLES POUR TENIR LE COUP. et ils sont trop nombreux pour que je puisse tous vous citer, mais encore MERCI. (maintenant je vais aller soigner ma bronchite, il fait un froid de loup sur la place de Belvédère le soir !!!)"