Mobilisation des élus locaux pour la survie de l'IPHB - 2005

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Haut-Béarn: Pour montrer leur attachement à l'Institution patrimoniale, en difficulté depuis la crise ursine, les communes du Syndicat mixte ont décidé de doubler leurs cotisations

- Les élus locaux se mobilisent pour la survie de l'IPHB: Delphine Timbal

"Une chose est certaine, c'est qu'on est sur la corde raide", avouait hier matin le député Jean Lassalle lors d'une conférence de presse à la Maison de la vallée, à Oloron, suite au vote, vendredi soir, du budget primitif 2005 de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn. Depuis la mort de l'ourse Cannelle, tuée par un chasseur le 1er novembre 2004, et la polémique qui s'en suivit à propos de la réintroduction d'ours (1)_ et dans laquelle l'Etat est sorti vainqueu _, l' IPHB craint aujourd'hui pour ses financements (1), et donc pour son avenir. L'institution, qui tient à rester fidèle à ses positions de départ, continue de dénoncer le plan engagé par le gouvernement, à savoir la réintroduction de cinq ours d'ici la fin de l'année 2005, dans les Pyrénées. Un plan jugé "trop massif" et donc "catastrophique" par le député car, explique-t-il, "il va faire reculer l'acceptation des ours pour des années et des années". Malgré l'inquiétude ambiante au sein de l'institution depuis la crise ursine (2), Jean Lassalle s'est toutefois réjoui vendredi soir de la forte participation des maires du Syndicat mixte du Haut-Béarn, invités à débattre sur le budget. Sur les vingt-huit élus en exercice, vingt-quatre étaient présents. Les 843.000 euros qui seront consacrés cette année au fonctionnement de l'IPHB ont obtenu une majorité de vingt-et-un votes "pour", un suffrage "contre" et deux abstentions.

Ils doublent la mise. Par ailleurs, pour montrer leur détermination et leur attachement à l'institution, les élus locaux ont accepté de doubler leurs cotisations. Ainsi, leur part représente cette année 20.880 euros, au total, alors qu'elle atteignait, l'an dernier, 10.300 euros. Enfin, cerise sur le gâteau, les présidents et vices-présidents des commissions ont, eux, renoncé à leurs indemnités de gestion. Reste à savoir désormais si les principaux financeurs (Etat, région, département) verseront leurs aides. "Les budgets sont déjà votés, précise Jean Lassalle, et les sommes inscrites. Mais qu'en sera-t-il exactement? Ca, nous l'ignorons." Un premier avis de versement, du Conseil général, est déjà parvenu dans un courrier la semaine dernière. L'Etat peut, lui, demander l'envoi du budget de l'IPHB devant la Chambre régionale des comptes, comme ce fut déjà le cas en 2002. "Nous avons une vie qui est assez aléatoire en fin de compte", résumait hier le député. En attendant, l'Institution persévère dans ses actions dont les grandes lignes, cette année, consisteront notamment à dresser des diagnostics prospectifs de l'activité pastorale des vallées béarnaises, établir un contrat patrimonial de l'eau en vallée d'Aspe et à travailler sur un programme de développement durable.

(1) Il ne reste plus que quatre mâles à l'heure actuelle dans les Pyrénées-Atlantiques.
(2) Le sous-préfet Claude Gobin a rappelé, la semaine dernière, à Aramits, lors d'une réunion avec les élus, que "rien, pour l'instant, n'est coupé" avec l'Institution patrimoniale qui ne participe plus au dossier ours. "Ni sur le plan budgétaire, ni dans les opérations en cours", a précisé le représentant de l'Etat.

Source: Soud-Ouest du 22 mars 2005