Les pratiques de gardiennage patoral des les Pyrénées-Atlantiques

Logo Facebook
Vous êtes ici: Accueil > Agriculture-Pyrenees > Elevage-Pyrenees > Pastoralisme-Pyrenees > Pratiques-Pastorales > Pastoralisme-etat-des-lieux-pratiques-gardiennage-Pyrenees-Atlantiques

A la demande de la profession agricole, Danielle Lassalle, auteur d'une thèse "Berger pyrénéen, une identité professionnelle, culturelle et sociale, en question (Pyrénées Occidentale et Centrales) "(Université Toulouse Le Mirail) a réalisé un état des lieux des pratiques de gardiennage dans les Pyrénées-Atlantiques qui a été présenté et validé par la commission montagne de la Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques du 18 avril 2007 à Saint Palais.

Durant des années, notamment depuis les années 1980, les mouvements écologistes de défense de l'ours tel que ARTUS / FERUS, le FIEP avec Gérard Caussimont, l'ADET et les services de l'Etat (DIREN et ONCFS) ont fait croire que les troupeaux étaient tous gardés dans les Pyrénées-Atlantiques où que le gardiennage avait été abandonné ailleurs. Ces mêmes organismes ont expliqué qu'il y avait les bons et les mauvais bergers, les bonnes et les mauvaises pratiques.

Dans une thèse sur l'ours, Gérard Caussimont n'a pas hésité à manipuler les propos tenus dans la thèse d'Henri Cavaillès résumé dans son livre "La vie pastorale et agricole dans les Pyrénées, des Gaves, de l'Adour et des Nestes" (Etude de géographie humaine édité chez Armand Colin - 1931). Faire référence à un tel ouvrage pour expliquer le contraire de ce qu'il y est écrit relève de la manipulation tout comme Farid Bénhammou l'a ait quelques années plus tard.

Toutes les règles de recommandation du Plan Ours et des aides à l'élevage dans les Pyrénées ont été basées sur ces principes manipulés en les appliquant à toute la chaîne. Règle totalement en décalage par rapport aux réalités des pratiques de terrain et basée uniquement sur des références erronées faites pour satisfaire les objectifs idéologiques des pro-ours sans aucun soucis de vérité ni même de concertation avec la profession.

Danielle Lassalle écrit:

"Cependant en 2006 puis 2007, cet outil a été mis en place sans concertation avec la profession agricole et plus particulièrement les éleveurs transhumants. Il en résulte un dispositif qui est certes applicable, mais peu adapté aux priorités et aux enjeux du gardiennage en estive dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce décalage s'explique par les modèles pris par l'administration, qui s'appuie sur des références venant de massifs en déprise (Alpes du Sud; Ariège, Pyrénées Orientales) ou l'agropastoralisme local a subi de profondes transformations, et où la logique environnementale prend peu à peu le pas sur les logiques de production et d'économie montagnarde".

Et elle poursuit en précisant:

"Il s'agit de remplacer le système d'aides au gardiennage par un système d'aides au maintien des différentes pratiques de gardiennage et à la reconnaissance de leur efficacité: c'est le préalable au versement de tout systèmes d'aide

"Il ne faut pas continuer à voir des mauvais et des bons bergers (...) Il ne faut pas continuer à creuser le fossé"
"La pratique c'est sur quoi il faut mettre l'accent"

Il s'agit là de la remise en cause de 20 ans d'errements écologiste pour revenir à la réalité et non aux fantasmes. Elle précise dans sa conclusion:

"Ce document met avant tout l'accent sur l'importance de reconnaître la diversité des pratiques de gardiennage dans les Pyrénées occidentales, ce qui signifie aussi mettre en avant l'évolution du métier d'éleveur berger. Cette culture professionnelle collective est souvent impalpable, invisible de l'extérieur, ce qui conduit à bon nombre de malentendus. Pourtant, constamment sous le feu de l'actualité en raison des nouveaux enjeux liés à la réutilisation de l'espace pastoral dans une approche pluridisciplinaire de la montagne, ce métier fait l'objet d'extraordinaires simplifications, d'une méconnaissance profonde qui porte le germe d'une perpétuelle mise en cause, peu féconde et lassante pour les professionnels.
"Ce travail peut-être un premier pas pour reconquérir, respect, dignité, préalable à tout processus démocratique, et base de la discussion sur l'avenir de la montagne".

Tout est dit. Passons aux choses sérieuses avec des professionnels de l'élevage. Il n'y a plus de place pour des amateurs associatifs aux fantasmes écologistes qui, par idéologie construisent des bases totalement dépourvues de réalisme.

Louis Dollo, le 15 novembre 2009

Etat des lieux des pratiques de gardiennage dans
les Pyrénées -Atlantiques

Rapport complet

Les pratiques de l'espace pastoral dans la longue durée: modélisation de parcours de troupeaux dans la haute montagne pyrénéenne.