La race bovine Massanesa: vaches autochtones des Albères en Catalogne

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Les vaches autochtones des Albères également nommée Fagina ou Massanesa dans les Pyrénées-Orientales font-elles partie de la faune et de la biodiversité pyrénéenne? A priori, oui. En liberté totale, avec ou sans propriétaire, elles sont dehors toute l’année et jouent un rôle écologique incontestatble. Sans garde, sans être dirigées, elles assurent gratuitement le nettoyage des sous-bois, maintiennent des espaces ouverts et participent à la lutte contre les incendies. Elles ont la particularité de se nourrir de ligneux tels que chênes, chênes verts et bruyères mais également de fougères pourtantréputées non commestibles.

Pourtant, leur présence et leur existence est contestée. Leur proximité avec les villages et- les humains dérangent une population de moins en moins rurale qui a peur de ce qui n’est pas maîtrisé. Du coup certaines veulent les abattre et les voir disparaître. Par contre, et trés curieusement, il n’existe pas la même réaction à l’égard du loup et de l’ours. Peut-être parce qu’il n’y en a pas assez.... Dans tous les cas, la destruction de cette races de vaches autochtones reste un véritable scandale comme l'ont été la volonté de détruire les chèvres de Surba en Ariège ou celle de l'Ardèche. A chaque fois on invoque la gêne pour le tourisme et les maladies souvent imaginaires

Curieusement, jamais aucune association de protection de la nature ou des animaux n'ont pris la défense de ces bêtes. Cherchez l'erreur!

A quand l'abattage des ours et des loups également porteurs de maladies et pouvant constituer un danger pour les populations et le tourisme?

- Dans les Albères, abattage de vaches d'une espèce menacée

L’abattage de 23 vaches errantes, selon l’arrêté préfectoral du 18 août dans les Albères du Nord pourrait soulever une problématique liée à la biodiversité. En effet, les bovins, qui proviendraient d’un élevage du hameau de Requesens, dans les Albères du Sud, appartiendraient à l’espèce unique dite « fagina » ou « massanaise », au caractère vigoureux, dont les individus robustes, de taille modeste et issus de croisements vieux de plus de 200 ans, ont toujours imposé la prudence aux éleveurs et aux populations, la crainte actuelle relevant ainsi d’une nouvelle mentalité. Etant réduites à 300 têtes, dépourvues de statut de race officielle mais dotées de caractéristiques constantes, dont des cornes courtes et fines, ces vaches menacées font office de débroussailleurs et garantissent une activité économique pérenne au Sud.

L’arrêté de la Préfecture des Pyrénées-Orientales, qui court jusqu’au 31 octobre, stipule l’abattage de ces vaches, en concertation avec les élus et les exploitants agricoles «pour des raisons de sécurité et salubrité publiques», le bétail visé pouvant être porteur du virus dit de «la langue bleue». Les services de l’Etat indiquent avoir pris contact au Sud pour que les éleveurs «assument leurs responsabilités».

Source: La Clau du 10 octobre 2008

- Vaches des Albères: les chasseurs ont tiré, après le décret préfectoral

L'accalmie autour de l'affaire des vaches des Albères n'aura duré que quelques jours. En effet, deux bêtes, une vache pleine et un jeune taureau de la variété «massanesa», en totale liberté dans les Albères, ont été abattues mercredi et jeudi dernier par des chasseurs, à deux pas du village de Montesquieu. Ces abattages, autorisés par un arrêté préfectoral du 18 août dernier, courant jusqu'au 31 octobre, provoquant déjà la colère d'une partie des habitants du secteur, suite à l'abatage de 23 bovins, sont à l'origine de nouvelles tensions. Désormais, l'opposition est frontale entre les défenseurs des animaux, soutenus par la SPA qui a promis de porter plainte, et les chasseurs, de plus en plus irrités par ces brouteuses vagabondes qu'ils accusent de dégradations importantes dans les jardins et vignobles.

Ce type d'élevage « en liberté » est ancestral dans le massif des Albères, les individus présents étant issus d'un élevage des Albères du sud, proche du hameau de Requesens, situé sur la commune de La Jonquera. Pour l'heure, une véritable trêve pourrait intervenir, les vaches incriminées ayant pris de la hauteur, loin des habitations, pour la période hivernale.

Source: La Clau du 12 novembre 2008

- Les vaches des Albères, abattues au Nord, seront protégées au Sud

Programme de protection de la race autochtone lancé par la députation de Girona

La préservation de la diversité occasionne des procédures administratives contrastées entre le Nord et le Sud de la Catalogne, plus d'un an après une polémique survenue au pied du massif des Albères. Le 18 août 2008, un arrêté préfectural émis à Perpignan avait donné lieu à l'abattage de 23 spécimens de vaches de variété "massanesa", également nommée "fagina" ou "des Albères", qui avaient molesté des promeneurs dans le village de Montesquieu.

Mais une campagne de protection de ces mêmes bêtes vient d'être lancée, cette semaine, par la Députation de Girona, qui prévoit de scinder ces vaches historiques en plusieurs troupeaux, pour en développer la population jusqu'à plus de 1000 têtes et ainsi garantir leur survie, au nom de la diversité.

Actuellement, les 400 dernières vaches "des Albères", une race autochtone en voie de disparition, sont pour la plupart regroupée dans le village sud-catalan d'Espolla, voisin de Banyuls, tandis que d'autres vivent dans le massif en question, à cheval sur le territoire français et le territoire espagnol.

Dès 2010, environ 250 vaches seront déplacées vers d'autres zones de la province de Girona, comme Les Gavarres et la Garrotxa. La vache de l'Albera a pour vertu de nettoyer les sous-bois mieux que les autres, car elle consomme des espèces ligneuses, et permet ainsi d'éviter les incendies.

Source: La Clau du 19 décembre 2009

- Les vaches des Albères attaquent adultes et enfants

La variété « massanaise » prolifère sans être exploitée par aucun éleveur

L’intrusion de vaches autochtones du massif des Albères dans les zones habitées revient dans l’actualité, après de premières tensions survenues en août 2008. Un arrêté préfectoral promulgué à Perpignan, ordonnant l’abattage de 23 vaches errantes, avait été stoppé au nom du patrimoine.

Depuis début septembre 2010, plusieurs dizaines de vaches « massaneses », en manque d’aliments, fréquentent le village de l’Albère, à 800 mètres d’altitude, près du Perthus. Une fillette attaquée, une femme percutée, un homme blessé aux mains, une vache investissant un véhicule, une autre tombant dans une piscine, figurent parmi les méfaits relevés. Les bêtes incontrôlées, enfuies d’un élevage du hameau de Requesens, sur le territoire communal de La Jonquera, sont signalées dans le massif depuis 2006.

Face aux dangers croissants dus à leur reproduction, l’idée d’un groupement d’élevage intercommunal, à l’échelle du massif des Albères du nord, a été proposée en 2009, sans résultat, malgré un possible débouché économique. Historiquement élevées en semi-liberté, les vaches des Albères, actuellement concurrencées sur leur espace par les pratiques humaines influencées par le tourisme, interpellent la préfecture des Pyrénées-Orientales, qui cherche des solutions durables en ce début de mois d'octobre.

Source: La Clau du 4 octobre2010

- Les vaches des Albères, une protection contre les incendies de forêt

Selon une étude universitaire dévoilée cette semaine.....

La race de vaches autochtones du massif des Albères, décriée ces dernières années par mésentente avec les humains, n'est reste pas moins utile. Hiver comme été, cette variété unique au monde assure un nettoyage spontané des sous-bois. Cette garantie anti-incendie est en réalité vieille de plusieurs siècles.

Depuis 2008, à la faveur de la progressive mutation de la montagne en espace de loisirs, les vaches autochtones du massif des Albères sont mal-aimées. Auteurs involontaires d'incidents, dont une attaque envers plusieurs personnes et des frayeurs de randonneurs, ces bêtes à cornes dénommées "fagines", "negres" ou "massaneses", ont fait l'objet, il y a 3 ans, d'un abattage partiel ordonné par la préfecture des Pyrénées-Orientales. Mais une étude dévoilée mercredi par l'Université Autonome de Barcelone révèle le côté positif de ces bêtes, qui ont cohabité de longs siècles avec les humains. Selon une série d'observations effectuées auprès de plusieurs spécimens parmi les 400 derniers exemplaires de l'espèce visée, il s'agit d'une variété animale spécialement utile en matière de prévention contre les incendies, notamment dans les sous-bois.

Cette race bovine, habituée à paître dans les forêts du massif des Albères, présente la particularité de suivre un régime alimentaire à forte proportion d'éléments ligneux, c'est-à-dire proches du bois. Lors de la saison hivernale, elle se nourrit très largement de bruyères, réputées très combustibles. L'étude universitaire qui justifie le rôle anti-incendies des bovides des Albères est fondée sur l'analyse d'échantillons de selles menée de juin 2002 à juin 2004. La preuve selon laquelle les chênes, chênes verts et bruyères, constituent à 89% l'alimentation estivale des animaux incriminés, pour 67% en été, fournit un argument au crédit de leur protection, à l'heure où la préservation des espaces naturels et des diversités devient essentielle.

Source: La Clau du 29 juillet 2011