Loup: des actes et non de l’argent !

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Dans un communiqué du 3 juin 2015, la FNO – Fédération Nationale Ovine – fait le double constat que les parcs nationaux sont des sanctuaires, réserves à la production de loups et que le GNL – Groupe National Loup – n’est pas une instance de concertation mais une structure de faire-valoir pour entériner des décisions prises au Ministère.

- Exposé des faits

Les pouvoirs publics comme les organisations écologistes dites de protection de la nature, ont toujours imaginé que, comme eux, les éleveurs et agriculteurs en général s’achètent avec des aides et subventions. Leur principe de gouvernance est de rendre dépendants leurs interlocuteurs, baptisés pour l’occasion de partenaires ou d’acteurs, afin de mieux leur imposer leurs contraintes. Le langage écologiste est clair sur tous les forums: "on les subventionne, ils n’ont qu’à obéir". C’est également clairement expliqué dans le Rapport Bracque / Guth qui estimait que dès lors que les éleveurs étaient indemnisés, ils devaient accepter les contraintes du loup (et de l’ours dans les Pyrénées) notamment les prédations.

Le plan loup est un monument d’incohérence et de discriminations. Des indemnisations qui ne sont pas alignées sur les mêmes montant que celles des dégâts d’ours, les cercles 1 et 2 parfaitement discriminatoires, les délais de décision (parfois un an) lorsque les premières prédations apparaissent sont l’évidente manifestation d’une mauvaise foi, etc…
Une situation qui n’est pas nouvelle et qui avait été constatée par les syndicats en décembre 2010.
Il est à regretter que certaines de leurs structures départementales et régionales n’aient pas suivi, à cette époque, la politique de rupture décidée en commun pour gagner 4 années.

Grands prédateurs, la rupture avec l’Etat - Le pastoralisme et la biodiversité en danger - CP FNO / FNSEA du 15 décembre 2010

Aujourd’hui la FNO constate une nouvelle fois toutes ces anomalies. Quant au GNL, qui n’est qu’une chambre d’enregistrement et non un espace de dialogue, elle regrette «profondément cette façon de travailler ! Quel est l’intérêt de cette Instance si les positions professionnelles ne sont pas entendues?» Il aura fallu attendre pour voir cette phrase. Mais la FNO et les autres syndicats iront-il comme préconisé en décembre 2010, jusqu’à la rupture avec l’Etat pour faire avancer une situation qui stagne? C’est une autre affaire qui demande une certaine volonté autant que de courage.
"Ce n’est pas d’argent dont nous avons besoin, mais bien de mesures concrètes pour réduire la pression de la prédation!" C’est bien de le dire. Mais là aussi, attendons des actes.

Louis Dollo, le 4 juin 2015

- Loup: des actes et non de l’argent!

Lors du dernier Groupe National Loup du 21 avril dernier, l’ensemble des représentants de la profession agricole ont refusé une proposition d’évolution du dispositif de protection des troupeaux 2015-2020.
Il était effectivement envisagé dans ce nouveau dispositif de prendre en charge à 100 % les dépenses liées au gardiennage dans les cœurs des parcs et les réserves naturelles (au lieu de 80 % dans les autres zones), en raison d’une "impossibilité de mise en place du protocole d’intervention dans ces zones", d’après les représentants du Ministère de l’Agriculture.
Nous refusons toute mesure qui pourrait amener à faire une distinction entre les éleveurs situés en zones de parcs ou réserves naturelles et les autres éleveurs de France, que ça soit par le versement d’indemnités supplémentaires ou la mise en place de mesures expérimentales spécifiques!
Nous ne pouvons cautionner un tel dispositif, cela équivaut à de la discrimination ! De telles mesures seraient considérées comme une compensation de l’acceptation de la prédation dans ces zones et restent une alternative qui ne résout absolument pas le problème.
L’ensemble des professionnels présents ont ainsi refusé la proposition présentée et ont demandé une uniformisation de la mesure à tous les éleveurs.
Cette position professionnelle n’a finalement pas pu être prise en compte puisque le texte avait déjà été envoyé à la Commission européenne, alors même qu’il devait être de nouveau discuté lors du Groupe National Loup du 20 mai.
Nous regrettons profondément cette façon de travailler! Quel est l’intérêt de cette Instance si les positions professionnelles ne sont pas entendues?
Nous réaffirmons donc notre position sur ce point et réitérons notre demande d’uniformiser à la hausse le dispositif de protection des troupeaux entre les différentes zones concernées. Les cœurs des parcs et les réserves naturelles ne doivent pas devenir des sanctuaires où le loup pourra chasser en toute impunité sous prétexte que des indemnités sont versées! Ce n’est pas d’argent dont nous avons besoin, mais bien de mesures concrètes pour réduire la pression de la prédation!

Communiqué de presse de la FNO du 3 juin 2015

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