Dans un dossier de presse, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, déclare:
«Cette nouvelle alliance entre l’Homme et la nature est un renversement de perspective qui dote le pays d’un nouveau modèle de développement, de société et de civilisation: agir non plus contre la nature mais avec elle et la traiter en partenaire dans une chaîne du vivant dont nous sommes à la fois tributaires et acteurs».
Vision très citadine de la vie des hommes avec la nature…. Avec cette notion très dictatoriale de faire un homme nouveau. Notion que nous avons déjà vu au cours des années noires qu’a connu l’Europe dans les années 1930-1940.
De son côté, Barbara Pompili, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Environnement déclare dans le même dossier de presse:
«Ce texte est à la fois réaliste et ambitieux, il apporte une solution aux cinq facteurs de perte de la biodiversité: l’artificialisation des terres, le risque de disparition d’habitats indispensables à la préservation de certaines espèces, la surexploitation des ressources, les pollutions, le développement d’espèces exotiques envahissantes et le changement climatique».
Cette fois, l’homme n’a plus sa place. Il est absent. Nous n’en parlons pas. C’est manifestement l’intrus qui perturbe la nature. Doit-il disparaître? Pour cette secrétaire d’Etat, avant tout militante écologiste, certains élus ruraux doivent recevoir une nouvelle éducation pour être l’homme nouveau imaginé par Ségolène Royal. Tout le monde doit être sur le modèle de l’UICN et du WWF, une idéologie aux sources les plus infectes qui puisse exister.
Pour Barbara Pompili, la situation est claire: «La biodiversité, c’est une chance de développement». Elle le dit mais ne le prouve jamais. Encore un gargarisme idéologique qui n’apporte rien concrètement. Et elle poursuit son réquisitoire à la limite de la calomnie:
«Il y a encore quelques élus du monde rural qui croient qu’on ne peut pas protéger la biodiversité et protéger le développement économique dans le monde rural. C’est l’inverse: la protection de la biodiversité, l’écologie, ça crée de nombreux emplois, que ce soit en ville ou en campagne. C’est une chance de développement.»
Et elle précise au sujet de la loi adopté sur la «reconquête de la biodiversité», qu’elle qualifie de «grande loi», que, «aujourd’hui, la protection de la nature, c’est un sujet géopolitique»
Barbara Pompili devrait apprendre que les ruraux, dont certains élus, disposent d’un savoir-faire qui est l’observation. Et ceci depuis des millénaires. Beaucoup ont compris qu’à travers cette loi et les textes qui en découleront constitueront des moyens d’accaparement des terres pour alimenter un système financier de marché au profit de banques, assurances et grandes entreprises. Elle ignore tout de l’humain qui, dans son esprit, ne doit pas exister. Elle ignore également que ceux qui font la biodiversité ce sont bien les paysans et leurs troupeaux et non pas l'ours, le loup ou les écolos citadins.
Barbara Pompili: "La biodiversité",
c'est une... par libezap
Il faudrait cesser de prendre les ruraux pour des imbéciles, des demeurés ou des arriérés. Un jour il y aura des retours graves auquel personne ne s’attend.
Louis Dollo, le 22 juillet 2016
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