Ricky et le nourissage des ours slovènes 2008

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Ricky fait partie de ces grandes figures anonymes de l'environnementalisme pro-ours qui sévit sur de nombreux forums interdits aux opposants, non pas à l'ours, mais à l'importation d'ours dans les Pyrénées. Il est, bien évidemment, présent sur le forum de discussion de l'ADET - Pays de l'ours et fait parti de cette petite minorité agissante et perturbante qui ne sait ni lire, ni de quoi il parle. Une fois de plus, nous constatons l'incapacité totale du soi-disant "modérateur" à remettre les pendules à l'heure et fournir les vraies informations.

- Notre intervenant modèle et vedette de la bonne pensée nous gratifie de ceci...

Auteur: Ricky
Posté le: 20-03-2008 13:11
Source : Forum de l'ADET - Pays de l'ours (Ce forum a été effacé en décembre 2011)

C'est vrai que pour des ours soit disant inadaptés à la montagne (la Slovénie, comme chacun sait, est complètement plate ...), ils semblent en pleine forme.

Mais qu'importe pour les opposants accrochés à leurs théories fumeuses sur la biodiversité validées par de pseudo colloques scientifiques et des experts auto-proclamés + quelques politiques.

Dernière en date, le "nourrissage" en Slovénie selon l'ASPAP et l'ADDIP aurait modifié le comportement alimentaire des ours, ce qui est bien sûr injustifiable et aberrant (bien entendu) sur le plan strictement scientifique , la modification des milieux influençant l'évolution des espèces sur des périodes qui ne sont pas à l'échelle humaine, b.a.ba de la théorie de l'évolution. Aucun scientifique ne peut cautionner de telles dérives de la pensée , mais enfin plus c'est gros, mieux ça passe dans l'indifférence quasi générale. De tels propos devant l'opinion publique devraient quand même provoqués des mises au point par des personnes qualifiées.

C'est quand même assez grave de noter combien la science est prise en otage par des intérêts privés à laquelle elle est étrangère.

Bruno Besche-Commenge, coordinateur scientifique de l'ADDIP réagit ici puisque, comme les autre opposants à l'importation d'ours il est interdit de séjour sur le forum de cette association qui tend la main au dialogue avec tous ceux et uniquement ceux qui partagent les mêmes idées.

Cher Ricky, brave petit soldat qui monte au front tout nu pour un combat très ignorant,

Ce n'est pas l'ASPAP, pas l'ADDIP qui disent cela! Nous avons traduit et mis en ligne les très officiels documents du Ministère de l'environnement slovène, et de chercheurs de ce pays qui soulignent ces réalités, et signalent même que les ours, chez eux, s'en prennent de plus en plus aux personnes avec, je cite, "de graves blessures" à la clef ("In the last five years, several serious incidents involving a bear's attack on a person resulting in serious injures have been recorded" Ljubljana, Avril 2007).
Le même Ministère indiquant par ailleurs que ces ours qui leur posent d'insolubles problèmes, ce sont ceux-là justement dont ils cherchent à se débarrasser en les expédiant vers des pays prêts à les accueillir et qui, je cite là encore, "auraient foi en l'ours slovène", en anglais: We are highly interested to translocate these bears to any of the countries concerned about the faith of population of the brown bear in Slovenia"!

Je conçois cependant que ces réalités vous gênent et que vous soyez alors quasiment obligé de pratiquer la dénégation; mais ce vieux procédé, s'il peut rassurer psychologiquement, présente quand même un gros défaut: il n'annule pas la réalité qui, d'habitude, lorsqu'elle ressurgit, le fait alors avec une violence que l'on aurait pu éviter si l'on avait su, ou pu, assez tôt s'avouer à soi-même cette réalité que l'on ne veut pas voir.

Quant à votre un peu pitoyable appel en détresse et malgré l'orthographe incertaine: "De tels propos devant l'opinion publique devraient quand même provoqués /sic/ des mises au point par des personnes qualifiées", outre les textes du Ministère slovène lui-même, cette mise au point a déjà été faite, depuis un certain temps d'ailleurs et par une personne qui, à vos yeux, ne court aucun risque de cette suspicion dont vous badigeonnez très imprudemment ASPAP et ADDIP.

En 1986, Claude Dendaletche éditait "L'ours brun - Pyrénées, Abruzzes, Monts Cantabriques, Alpes du Trentin" (ISSN 0755-723X).
On y trouve de nombreuses références à ce nourrissage et à son effet sur le comportement des ours : pages 60 e.s., 128-129, 197-199. Sur la Slovénie justement, les pages 60 et suivantes proposent une traduction d'un texte en slovène rédigé à la demande du CIFFEN (Centre International de Formation à la Faune et aux Espèces Sauvages) indiquant notamment que, sur le seul site de Medved, pour une population de 40 à 60 ours "on entretient constamment 8 places de nourrissage (une pour 5.000 ha en moyenne), /.../ au total: 80 tonnes de charogne et 35 de maïs par an". Page 62, il est précisé que là où ce nourrissage existe, il y a très peu de dégâts aux troupeaux, mais les problèmes deviennent très graves lorsque ces ours passent dans les régions autrichiennes voisines, Carinthie et Styrie de l'Ouest, où ce nourrissage n'est pas pratiqué.

Page 197, autre référence en Bosnie-Herzégovine, dans la région de Sarajevo. Dendaletche cite l'intervention de Zivko Rapaic lors de la Réunion du Groupe de Travail sur l'ours, tenu à Brasov, Roumanie, en octobre 1979:
sur ces charniers offerts aux ours, on distribue en abondance "restes de viande des abattoirs, cadavres de chevaux accidentés, cadavres et viandes d'animaux qui ne peuvent plus être utilisés pour la consommation domestique humaine /.../. Il a été formellement démontré que les ours ne se sont pas attaqués aux animaux domestiques lorsque les places d'agrainage ont été suffisamment approvisionnées en nourriture d'origine animale, et cela même lorsque les troupeaux passaient tout près de ces derniers. /.../
"Cette manière de nourrir les animaux est de plus en plus utilisée dans nos réserves, et nous ne pouvons que la recommander vivement car elle canalise la présence de l'ours dans les territoires contrôlés."

Mais le plus intéressant, c'est la réaction de Dendaletche face à cette réalité, ça se passe en deux temps, commençons par la fin:

Outre le caractère très flou de cet arsenal de survie, on voit très concrètement aujourd'hui comment cela ne marche pas, et notamment avec des ours slovènes habitués à trouver leur pâture dans ces charniers amplement mis à leur disposition chez eux, qu'on leur refuse chez nous un nom d'une utopique cohabitation problématique en Slovénie, et qu'ils vont alors chercher sur les troupeaux qui pâturent autour d'eux.

C'est ainsi mon pauvre Ricky, et même si accéder à ce site vous donne des boutons, faites un petit effort, allez faire un tour sur le site de l'ASPAP (maintenant Page Facebook), vous y trouverez toutes les références et traductions des textes du Ministère et des chercheurs slovènes.
Quant à l'ouvrage de Dendaletche, on le trouve dans de nombreuses bibliothèques municipales, dont celle de Toulouse où vous pourrez aisément vérifier les extraits que je cite ci dessus.

Ces lectures vous permettront peut-être d'éviter, à l'avenir, décrire n'importe quoi ... Mais, sur un point, vous avez tout à fait raison: "C'est quand même assez grave de noter combien la science est prise en otage par des intérêts privés à laquelle elle est étrangère."

B.Besche-Commenge, ASPAP/ADDIP, 22 mars 2008.

- Liens à consulter pour compléter la réponse de Bruno Besche-Commenge