Alliance avec les loups association de conseils.... délirants!

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Nous avons reproduit ci-dessous une intervention du Président d’Alliance avec les loups sur la page Facebook de l’association. Intervention étonnante et surprenante qui ne devrait pas tromper le lecteur.

Le titre est étonnant. "Le loup un sujet qui nous connaît bien…" Les éleveurs le connaissent bien aussi. Cela n'en fait pas pour autant des spécialistes reconnus. D'ailleurs, ils ne revendiquent pas cette qualité même s'ils ont beaucoup de connaissances à transmettre... sans pouvoir le faire.

"Le loup occupe uniquement les espaces que son seul prédateur, l’homme, lui abandonne"... Rigolons. Y a-t-il biodiversité abandonnée par l'homme lorsque le loup s'introduit dans une bergerie, dans un village, dans une cour de fermes ou de maison, dans une ville....???? Dès l'introduction nous avons une idée de la compétence du Président Manoël Atman alias Adrien Pouchalsac de son vrai nom.

Le reste est du même jus....

"Animal protégé par l’Europe"......."statut d'espèce d'intérêt communautaire prioritaire"... Peut-être l'inverse ? Pas assez de chasseurs pour réguler les ongulés... Faut-il rappeler qu'il régule aussi les animaux d'élevage tels que moutons, bovins, chevaux, ânes... et chiens. "Le monde agricole a changé pour devenir un monde de type industriel…"... Il est vrai que nous voyons beaucoup d'élevages industriels intensifs en montagne, principaux territoires impactés par le loup.

Nous voyons ici la profondeur de l'incompétence et de l'ignorance du personnage. A la limite ce n'est pas bien grave sauf qu'il fait croire des quantités d'âneries à des lecteurs qui le croient spécialiste compétent et universitaire.

Il annonce trois raisons selon lesquelles il sera difficile de tirer le loup mais il n'en donne qu'une.

Puis il donne des explications toutes aussi stupéfiantes sur la connaissance du loup... Et encore plus étonnant, les conseils aux éleveurs... Lui grand spécialiste autoproclamé a des compétences zootechniques et d'élevage d'ovins... mais oublie bovins, chevaux, chiens.... C'est pourtant très différent. Surtout lorsqu'un chien de protection comme le Patou se fait tuer et manger.

Pour le lecteur non avisé, le Patou est une race, parmi d'autres, de chien de protection. Il n'est pas le plus efficace.

Louis Dollo, le 5 mai 2015

- Le loup un sujet qui nous connaît bien…

Souffrez de vous intéresser au monde en dehors de ce que vous désirez dans l’immédiateté… Comprenez que le loup occupe uniquement les espaces que son seul prédateur, l’homme, lui abandonne. Si l’homme lui ouvre une fenêtre sur la biodiversité, il la prend! Et cela au grand bénéfice de notre biodiversité, Filière forestière (400 000 emplois), ripisylves (berges), notre eau du robinet, etc.

- Pourquoi le loup a-t-il gagné la partie?

1/ Parce qu’il est un animal protégé par l’Europe, il bénéficie du statut «d'espèce d'intérêt communautaire prioritaire».

2/ Parce que l’effectif des chasseurs, en France, ne cesse de baisser, donc le besoin que nous avons d’avoir des prédateurs comme le loup ou le lynx pour réguler la population d'ongulés et autres espèces est indiscutable. 1.400.000 Chasseurs aujourd’hui contre 4.500.000 en 1970. De plus la tendance de la courbe à la baisse ne s’arrêtera pas là.

3/ Parce que le monde agricole à changé pour devenir un monde de type industriel… Là où vous aviez une famille de 10 personnes sur 50 hectares, Vous avez 2 frères en GAEC (associés) dont l’un vie en famille et l’autre seul… Un peu dépressif, et qui bossent tous les deux comme des brutes sur une exploitation de 200 à 400 hectares. Bien sûr ils ont abandonné les parcelles non mécanisables ou difficiles d’accès et qui donc se ferment au profit de la faune sauvage. Si les anti-loups peuvent obtenir un jour une réforme du statut du loup à son désavantage, vous ne changerez pas les territoires dont la topographie, la végétation et la démographie sont à l'avantage du loup par rapport à l’homme, et notamment dans le Massif Central.

3 raisons pour penser qu'il sera difficile aux éleveurs de tirer le loup pour s'en défendre, et en particulier dans le Massif Central:

1- ils ne sont pas chasseurs et n'auront pas le temps (Et encore moins d'apprendre)... Du simple fait de leurs tâches à accomplir dans une seule et même journée.

"Le monde se divise en deux catégories, ceux qui passent par la fenêtre et ceux qui passent par la porte "… C’est la célèbre réplique d’Eli Wallach dans le film: «Le bon, la brute et le truand». .. Dans notre affaire particulière, le loup… C’est le truand, la brute: l’anti-loup, et le bon c’est le protecteur du prédateur… Et il va falloir faire avec!

- Annexe:

Sur la question des éleveurs et des bergers de la protection des troupeaux.

Le mouton ne représente que 5 à 10% du régime estival actuel du loup. Le challenge à mettre en place, c’est que la viande de mouton soit plus chère pour le loup. Le loup va manger autre chose si cela lui coûte de se battre avec les patous, de subir des échecs successifs. Dans sa stratégie, il apprécie sans cesse le coût énergétique d’une attaque. Le risque d’être blessé par un patou peut mettre sa vie en danger. Le berger doit avoir ça en tête. Il faut essayer de stresser le loup, de lui compliquer la vie.

Deux bergers ont gardé dans les circonstances les plus difficiles, c'est à dire dans des zones à relief tourmenté ou boisées, ou en automne quand le troupeau a tendance à se couper car il manque d’herbe, et qu’arrive le brouillard, que les loups adolescents s’émancipent en circulant beaucoup.

Les 2 bergers étaient alors chacun d’un côté du troupeau très serré pour ne pas le laisser se couper et cela n'a pas posé de problème, le loup est resté en retrait... Sur le Vercors, les mérinos, race très grégaire, se gardent plus facilement que les tarrasconnaises pyrénéennes au caractère plus indépendant.

Si le prédateur sait que son attaque marche, il revient. Il va sur les proies les plus faciles, c’est difficile de l’en empêcher s’il a pris ses habitudes sans avoir été dérangé.

Que faire pour connaître le loup?

Accepter de s’intéresser à lui. Il faut l’état d’esprit de la cohabitation pastorale.

Les troupeaux sont-ils trop gros?

Le loup pourrait bien être une nouvelle chance pour un pastoralisme qui conviendrait aux bergers. Les bergers pyrénéens reconnaissent par exemple que mille brebis tarrasconnaises sont impossibles à garder serrées pour les protéger du loup et de l’ours. Par contre, des troupeaux de trois cents brebis le seraient (protégés).

C’est l’intensification moderne du monde de l’élevage qui a amené un pastoralisme de grands troupeaux à taille inhumaine sur lesquels les grands prédateurs ont la tâche facilitée. Le loup devient l’arbre qui cache la forêt du mal être animal: les bergers s’accordent à considérer que l’individualisation des soins n’est pas possible dans ces conditions, ont par exemple du mal à isoler rapidement et soigner une brebis boiteuse.

Ce qu’il faut demander c'est changer de système d'exploitation, mais ce serait se désolidariser de certains éleveurs; les vrais prédateurs, ne sont-ils pas ces quelques éleveurs qui ne paient pas bien les bergers, se plaignent du loup et ramassent l’argent des aides publiques sans les optimiser et parlent haut et fort?

S’ils construisent des cabanes, qu'en plus ils fractionnent les troupeaux et qu'ils achètent des patous, ils repousseront le loup. Dans le Vercors, l’arrivée des aides bergers (en doublant la présence humaine), oblige actuellement à repenser le logement et améliorer le confort des cabanes.

Les résultats des chiens de protection sur la prédation tiennent obligatoirement à 5 facteurs conjugués:

Le patrimoine génétique du chien. La méthode d'élevage du naisseur. La méthode de mise en place. L'implication du berger. Le suivi du placement. Rien n’a été fait en matière de formation ou de sélection de chien depuis 30 ans et donc les chiens n'apportent pas les résultats espérés. De plus le facteur météo apporte son lot de difficultés supplémentaires, en cas de brouillard le loup est avantagé sur le chien et le berger.

Ce n'est pas le conflit physique lui-même, mais la perte d'énergie, qui fait décider le loup de se laisser repousser par les chiens:

Plutôt que par peur du conflit physique, du corps à corps, entre loups et chiens de protection efficaces, ces premiers peuvent renoncer à leurs tentatives d'attaquer un troupeau parce que la dépense énergétique ne justifie pas le résultat incertain; car même s'ils parviennent à tuer un ou plusieurs moutons, les chiens ne leur laisseront pas le temps d'en manger.

Le patou en France, dont l'adaptation au troupeau et le dressage relève de celui du chien de conduite et non pas de celui du chien de protection, n'est absolument pas adapté à la situation suivante: troupeaux de brebis et randonneurs. C'est la raison pour laquelle les patous s'attaquent aux randonneurs, comme le ferait un petit chien de conduite mais qui lui peut être facilement repoussé, quelque soit l'âge du randonneur. Ce à quoi il faut ajouter la question de la lignée (Des patous), qui n'est pas dans notre pays de très bonne qualité (Leur élevage ayant régressé depuis la disparition progressive des loups). En conséquence les bergers ne peuvent être tenus responsables des attaques de leurs patous sur les touristes ou randonneurs. Les assurances devraient jouer davantage leur rôle sur ce dossier, beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.

Alliance avec les loups Association, le 4 mai 2015
Le président
M. Atman