Il faut distinguer LIFE,
que nous avons connu avec le premier programme d'introduction de l'ours
dans les Pyrénées de 1995 à 2000 de Coex (Coexistence)
qui rassemble un ensemble d'associations indépendantes les unes
des autres.
LIFE, créé
en 1992, est un outil financier de l'Union Européenne dédié
à l'environnement. Il permet 3 types de co-financements :
- LIFE-Nature
dédié au financement de la directive " Oiseaux
" et la directive " habitats " dite Natura 2000.
- LIFE-Environnement
participe au développement de techniques et méthodes
novatrices ainsi qu'au développement de la politique communautaire.
- LIFE-Pays
Tiers en direction de pays riverains en particulier de la mer
Méditerranée et de la mer Baltique.
LIFE-Coex
est un programme LIFE-Nature qui a pour objectif de " partir
d'une approche participative de tous les acteurs concernés, de
faciliter la mise en uvre des conditions légales et socio-économiques
nécessaires à la conservations des grands carnivores dans
les régions ciblées, en diminuant les situations de conflit
qui affecte la protection de ces espèces. "
Dés cette
définition, nous voyons déjà de nombreux malentendus.
Constatant que dans la liste des partenaires, le milieu de l'élevage
français est totalement exclu (l'ACP
ne compte guère plus de 6 éleveurs
encore
que rien n'est prouvé et tout est occulte), il est pour le moins
difficile d'imaginer "une approche participative de tous les
acteurs concernés."
A noter que ce montage a été réalisé avant
les conflits majeurs de 2004, que depuis, rien n'a été
fait pour rentrer en dialogue (normal, puisque les associations d'éleveurs
sont par définition exclus du partenariat) et que, depuis, ces
associations ont tout fait pour faire disparaître la seule structure
de dialogue des Pyrénées, l'IPHB.
Face à ce
contexte, il est peu probable que les
partenaires français de LIFE
Coex puissent aboutir à des résultats positifs
compte tenu de la totale absence de volonté du milieu pastoral
à vouloir collaborer avec les associations de protection de la
nature qui, de leur côté, ne se sont jamais beaucoup investies
dans le dialogue et l'échange.
Face
à cette situation, il faudrait peut-être arrêter
immédiatement des financements dont on sait qu'ils partent à
fonds perdus sauf pour mener une propagande comme le fait le WWF
en diffusant ses questionnaires dans les vallées ressentis
comme une provocation.
Louis Dollo,
le 19 octobre 2006