L'UICN et le bouquetin ibérique dans les Pyrénées

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Beaucoup de personnes ont tendance à considérer l’UICN comme étant un groupe d’expert ou du moins une organisation internationale avec une ramification nationale compétente à laquelle nous pouvons faire confiance à l’expertise. Avec le bouquetin, nous avons la preuve que nous avons affaire à une poignée d’amateurs aux prétentions scientifiques d’un intérêt très secondaire qui ne dépasse guère l’association de quartier. Mais il y a l’apparence et les moyens financiers

Dans sa recommandation du 12 avril 2012, l’UICN rappelle que: «le Bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) a récemment disparu des Pyrénées, avec la disparition de la dernière femelle retrouvée morte au début de l’année 2000». Et il est précisé: «cette population pyrénéenne du Bouquetin ibérique constituait une souche originale désormais éteinte».

Si une telle erreur peut se comprendre de n’importe quel lambda ou même journaliste non spécialisé, de la part de l’UICN c’est la preuve d’un amateurisme grave. Le bouquetin ibérique est loin d’être éteint puisqu’il est chassé aux alentours de Madrid et il n’a jamais été dans les Pyrénées. Dans les Pyrénées il y avait le bouqueton des Pyrénées (Capra pyrenaica) qui, lui, a totalement disparu. L’objectif en cours n’est donc pas une réintroduction mais une introduction de bouquetins ibériques.

La recommandation rappelle également: «les travaux et propositions du Parc national des Pyrénées et de l’association Nature Midi-Pyrénées en vue de la réintroduction du Bouquetin ibérique dans les Pyrénées». Rendons à Cézar ce qui est à Cézar. Le Parc National des Pyrénées et le PNR des Pyrénées ariégeoises ont récupéré la démarche entreprise par les fédérations départementales des chasseurs. Démarches qui durent depuis de nombreuses années sans grand succès à ce jour. Le Parc National des Pyrénées a, lui, débuté en 2000 dès la mort du dernier bouquetin des Pyrénées. L’action de Nature Midi-Pyrénées est très marginale et n’est ni plus ni moins qu’une récupération à des fins de privatisation de la gestion de la nature au détriment des établissements publics. A terme, l’objectif est la financiarisation du territoire protégé.

En Espagne, la chasse au bouquetin ibérique est une activité particulièrement lucrative. En retirant l’initiative aux chasseurs, spécialistes reconnus de la gestion cynégétique, à terme, on prive les chasseurs de revenus au profit d’une organisation écologiste militante qui s’accaparera la gestion du territoire. La démarche est classique dans le monde entier, plus sournoise en France en laissant les Parcs Nationaux passer des «conventions» de dupe avec ces associations militantes aux compétences contestables.

L’objectif de l’introduction de bouquetins ibériques, comme celle de l’ours de Slovénie, n’a rien à voir avec une démarche écologique mais relève du domaine commercial de la part d’une association avec la complicité active du Parc National des Pyrénées et… de l’UICN.