2013: Le Commissaire européen en charge de l’environnement croit cohabitation de l'homme avec les grands carnivores

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Les actions de coexistence ou cohabitation de l'homme avec les grands carnivores, ours, loups et lynx, ont fait l’objet d’un financement de l’Union Européenne de type Life Nature. Un rapport faisant le point de ces actions a été édité début 2013. Il aborde la situation de chaque grand prédateur, ours, loups et lynx mais aussi chaque pays concerné en Europe.

Selon Janez Potočnik, Commissaire européen en charge de l'environnement, «l'ours brun, le loup, le lynx et d'autres grands carnivores sont des espèces emblématiques pour la conservation de la nature». En 1992, il a été créé le système de financement LIFE de l'Union Européenne pour les programmes liés à l'environnement. Ceci a permis à l’Union Européenne d’intervenir dans le soutien des espèces menacées telles que les Grands Carnivores et leurs habitats. Il a été mis l'accent sur la conservation ciblée des espèces, « la restauration et la gestion des actions dans les sites du réseau protégées Natura 2000 dans toute l'Union».

Le Commissaire européen reconnait que: «La conservation de ce type peut être controversée. Les attitudes envers les grands carnivores varient largement de village en village, de région en région et d'un pays à l'autre. Certains voient ces prédateurs comme des symboles puissants de la nature sauvage et des systèmes naturels, tandis que pour d'autres, ils sont fondamentalement une menace pour la vie et la subsistance. Ces conflits doivent être gérés de manière efficace pour les humains et les grands carnivores pour coexister avec succès dans le long terme. La sensibilisation a un rôle vital à jouer dans ce domaine, et la protection est essentielle, en particulier dans les zones qui sont recolonisées par les grands carnivores après une absence de plusieurs décennies, voire des siècles».

Ce bilan des actions de financement LIFE nous montre les moyens mis en œuvre pour tenter de gérer les conflits de coexistence / cohabitation. Il montre l’implication des « parties prenantes tel que les éleveurs et la communauté des chasseurs » qui aurait joué « un rôle important dans la conciliation pour la conservation et les objectifs socio –économiques ». Néanmoins, le commissaire européen reconnait que: « Certains projets ont eu plus de succès que d'autres, mais des leçons précieuses peuvent être tirées de tous ». Etonnant, mais à l’évidence, ce n’est pas le cas en France qu’il s’agisse du loup ou de l’ours.

Janez Potočnik dit être originaire d’une communauté rurale de Slovénie où les gens, les loups et les ours ont cohabité au cours des siècles. Il dit pouvoir témoigner que «la coexistence est non seulement possible mais apporte avec cela d’innombrable avantages». Le problème est qu’il n’a pas donné la recette en Espagne, en Italie, en Suisse et…. En France. Manifestement, la copie est à revoir. Mais il persiste prétendant qu’à partir des programmes LIFE Nature on peut « améliorer la conception et la mise en œuvre des prochains projets ». Il pense que l’on peut «minimiser les conflits entre l'homme et les grands carnivores et assurer la conservation à long terme d'une partie essentielle de notre patrimoine naturel».

Le constat est que depuis 2000 il n’y a plus de financement dans les Pyrénées sur ce sujet de la cohabitation car les Pyrénéens ont clairement refusé la présence des ours importés sans leur accord. Il faut donc respecter les articles 2 et 22 de la directive Habitats concernant l’acceptation sociale.

Pour ce qui est du loup, notamment dans les Alpes qui est le creusé de la diffusion de ce grand carnivore dans toute la France, le commissaire européen est en droit de croire à une coexistence avec l’homme malgré l’enfer vécu par les bergers et éleveurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que certains syndicats entretiennent un double langage selon les circonstances, les interlocuteurs et les lieux de discussion et ques des associations foànt cavalier seul en négligeant l'aspect collectif pour la satisfaction de l'égo de quelques personnes.

Louis Dollo, le 7 septembre 2013