Ours, Pyrénées, Conseil d'Etat et la presse

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A la lecture des premiers articles suite au communiqué de l'ADET repris par l'AFP, nous pouvons constater que la presse ne s'emballe pas autour d'un non-événement attendu depuis longtemps et parfaitement prévu par les dirigeants de l'ADDIP.
Nous pouvons également constaté qu'il n'est retenu qu'un seul fait: une association veut encore des ours. Personne ne va voir au delà de ce seul effet d'annonce qui ne sera, de toute manière, pas suivi d'effet. Et pourtant il y a bien d'autres éléments dans cet arrêt qui peut nous interroger notamment sur la qualité de ces jugements mais aussi sur les conséquences non analysées et non jugées par le Conseil d'Etat tel que la problématique sanitaire extrêmement grave pour les pyrénéens mais aussi pour les randonneurs en montagne dont nous aurons àreparler.

- Une association réclame de nouveaux lâchers d'ours dans les Pyrénées

L'association de défense de l'ours dans les Pyrénées, Pays de l'ours-Adet, a demandé lundi dans un communiqué de nouveaux lâchers d'un ou deux ours slovènes chaque année, suite une décision du Conseil d'Etat de rejeter une requête d'éleveurs demandant leur suspension.

Dans une décision rendue le 23 février dernier, le Conseil d'Etat a rejeté définitivement la requête de suspension de l'introduction d'ours slovènes, déposée en 2006 par une trentaine d'associations, représentant notamment des éleveurs, et des communes des Pyrénées, ainsi que par le conseil général de l'Ariège.

Les éleveurs estimaient notamment que les opérations devaient être suspendues car elles intervenaient au moment même de la transhumance des troupeaux et qu'ils n'avaient pas eu le temps de prendre des mesures efficaces de protection.

"Cette décision rappelle le droit et l'obligation faite à la France de restaurer une population viable d'ours dans les Pyrénées. Le débat pour ou contre l'ours est désormais clos, maintenant il nous faut travailler sur les modalités de nouveaux lâchers", a déclaré à l'AFP le directeur de l'association, Alain Reynes.

"Nous ne demandons pas un lâcher massif d'ours comme en 2006 mais des lâchers d'un ou deux ours chaque année pour atteindre l'objectif d'un minimum de 50 individus sur l'ensemble de la chaîne", a-t-il ajouté.

Début mai 2006, le Conseil d'Etat, saisi en référé, avait déjà rejeté cette demande, mais avait estimé que sur le fond il n'appartenait "pas au juge des référés d'apprécier l'opportunité" d'interdire le plan ministériel de renforcement de la présence de l'ours dans les Pyrénées.

En 1996 et 1997, trois ours slovènes avaient été lâchés. Puis en 2006, cinq autres individus avaient été réintroduits dans les Pyrénées (dont deux femelles, Palouma et Franska, tuées accidentellement depuis), provoquant la colère et des manifestations d'élus locaux et de nombreux éleveurs.

La population d'ours dans les Pyrénées est estimée à une vingtaine d'individus, répartis sur l'Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, la Haute-Garonne, l'Aude et le versant espagnol.

Source: FP / 09 mars 2009 à17h05

- Ils veulent un ou deux ours de plus par an dans les Pyrénées

L'association Pays de l'ours-Adet réclame l'introduction d'un ou deux ours slovènes de plus chaque année dans les Pyrénées pour pouvoir assurer la survie de l'espèce. A terme, il s'agirait d'avoir au moins une cinquantaine de représentants dans l'ensemble du massif pyrénéen. Une vision cauchemardesque pour les anti-ours qui ont cependant été déboutés dernièrement par le Conseil d'Etat de leur demande de suspension de la réintroduction du plantigrade dans les Pyrénées.

La "guerre" de l'ours n'est pas terminée. L'association Pays de l'ours-Adet a même décidé de repasser àl'offensive. Ce groupe pro-ours réclame l'introduction d'un ou deux plantigrades slovènes de plus chaque année dans les Pyrénées. Un préalable indispensable selon ses militants pour pouvoir assurer la survie de l'espèce.

Les anti-ours ont eux été affaiblis dernièrement par un arrêt du Conseil d'Etat qui vient de rejeter définitivement une requête formulée par une trentaine d'associations, notamment des éleveurs, qui demandaient la suspension de l'introduction de l'ours dans les Pyrénées. "Cette décision rappelle le droit et l'obligation faite àla France de restaurer une population viable d'ours dans les Pyrénées", a réagi Alain Reynes, le directeur de Pays de l'ours-Adet.

A terme, cette association estime qu'il faudrait une cinquantaine de plantigrades sur l'ensemble de la chaîne pyrénéenne pour permettre aux ours de se reproduire normalement. Avec des réintroductions ciblées notamment dans le Béarn et les Pyrénées-Atlantiques.

Source: Europe 1 du 10 mars 2009

- Les opposants à l'ours déboutés

Dans une décision rendue le 23 février dernier, le Conseil d'état a rejeté, définitivement, la requête de suspension de l'introduction d'ours slovène, déposée, en 2006, par une trentaine d'associations, des communes des Pyrénées et le conseil général de l'Ariège.

Tout en indiquant que l'intervention des requérants est recevable, la juridiction, dans ses considérants rappelle, notamment que "les ours Slovènes et les ours pyrénéens appartiennent à la même espèce, Ursus arctos, que le plan de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées a été précédé d'études relatives aux expériences menées dans d'autres états européens et qu'une évaluation approfondie des conséquences de cette réintroduction a été réalisée."

Le Conseil d'état souligne que "le maintien d'effectifs suffisants pour éviter la disparition àcourt terme des ours dans le massif pyrénéen participe de la préservation de la diversité biologique et constitue un objectif d'intérêt général."

Pour l'association de défense de l'ours dans les Pyrénées, Pays de l'ours-Adet "une fois de plus, le Conseil d'état rappelle le caractère légal, démocratique et raisonnable des lâchers d'ours dans les Pyrénées."

L'avenir de la population n'étant toujours pas assuré l'association Pays de l'ours-Adet renouvelle sa demande de nouveaux lâchers d'un ou deux ours chaque année.

La population ursidée est estimée, à ce jour, àune vingtaine d'individus.

Auteur: Jean-Jacques Dard
Source: La Dépêche du Midi du 10 mars 2009

- Bataille autour de l'ours dans les Pyrénées: tiens! revoilàle printemps

Il y en a toujours un pour tirer une dernière cartouche! Même la Conseil d'état n'aura pas mis fin àla guerre de l'ours dans les Pyrénées.

Le dit Conseil rejette définitivement le 23 février une requête des éleveurs de la montagne demandant la suspension des lâchers de plantigrades slovènes sur les pentes où paissent leurs brebis.

Le droit ayant été dit en sa faveur, l'association Pays de l'ours-Adet promoteur de ces lâchers aurait pu s'en tenir là pour l'instant et jouer l'apaisement. Mais, juge-t-elle, les équilibres écologiques ignorent les équilibres politiques

Sans attendre que les associations d'éleveurs, les communes opposées à l'ours et le Conseil général de l'Ariège aient digéré le coup, le premier animateur de l'Adet, Alain Reynès, vient de demander de nouveaux lâchers d'un ou deux ours slovènes chaque année.

"Provocation!" hurlent ce mardi matin 10 mars des éleveurs anti-ours de l'Aspap. Les empoignades au sujet de l'ours, c'est comme les coucous et les pâquerettes: ça ressort à chaque annonce du printemps.

Avec juste ce qu'il faut de mauvaise foi, les éleveurs plaignants estiment toujours que les opérations doivent être suspendues puisque intervenant au moment même de la transhumance des troupeaux.

Argument dilatoire! rétorque l'ADET avec un même soupçon de surdité à ce qu'avance l'adversaire: "toutes les mesures de protection existent àcondition de bien vouloir les employer"

"Nous ne demandons pas un lâcher massif d'ours comme en 2006, dit encore Alain Reynès àl'AFP. Mais des lâchers d'un ou deux ours chaque année pour atteindre l'objectif d'un minimum de 50 individus sur l'ensemble de la chaîne".

En 1996 et 1997, trois ours slovènes avaient été lâchés. En 2006, cinq autres dont deux tuées accidentellement depuis. La population d'ours sur les deux versants des Pyrénées est estimée àce jour à une vingtaine d'individus.

Auteur: GLv.
Source: Libé Toulouse du 11 mars 2009