5 nouveaux Ours Slovènes pour le printemps 2006

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Alors que l'opposition locale à une réintroduction d'ours est de plus en plus forte dans les Pyrénées, la Ministre de l'écologie Nelly Olin maintient la décision de son prédécesseur d'introduire 5 ours femelles dans les Pyrénées.
Face à cette obstination impopulaire nous pouvons craindre le pire...

Suivre l'introduction d'ours au printemps 2006

- Réactions (21 juillet 2005) à la visite des associations écologistes au Ministère

- Cinq ours au printemps 2006

- La ministre de l'Ecologie a confirmé le plan de réintroduction

Nelly Olin, la ministre de l'Ecologie et du Développement durable a confirmé hier le maintien du plan de réintroduction de l'ours dans le massif pyrénéen. Une annonce effectuée au cours de l'entretien avec les associations favorables au plantigrade (Adet, le Fonds d'intervention éco-pastoral FIEP, Cohabitation pastorale, et France nature environnement) réunies hier à Paris, à l'initiative du ministère.
Une décision qu'elle détaillera dans les colonnes du journal "Le Monde" daté d'aujourd'hui. Il y aura donc bien réintroduction de cinq ours dans le massif pyrénéen, programmée pour le printemps 2006. Une décision qui émanerait directement du président de la République.

Délai. Serge Lepeltier, l'ancien titulaire du maroquin de l'écologie, avait évoqué un tel programme pour l'automne 2005. Entre-temps est intervenu un remaniement ministériel. Nelly Olin justifie l'octroi d'un délai supplémentaire par le fait qu'elle découvre ce dossier. Son cabinet explique qu'elle a souhaité prendre le temps de comprendre les tenants et les aboutissants en rencontrant l'ensemble des interlocuteurs avant de trancher.
Autre élément, et non des moindres, le protocole international entre la France et les pays accueillant une population ursine sur leur sol (Andorre, Espagne, Slovénie) n'est toujours pas finalisé. Ce devrait être fait en septembre prochain. Les cinq ours réintroduits proviendront de l'un de ces trois états. Aujourd'hui, la piste slovène tient la corde. L'Espagne de son côté a l'immense avantage d'avoir des plantigrades de souche identique aux ours pyrénéens.
La ministre dévoilera les modalités précises de ce programme de réintroduction (origine des animaux et lieux d'implantation) à la fin de ce même mois septembre. Ainsi que des mesures d'aide au pastoralisme et de soutien aux économies de montagne élaborées en collaboration avec Dominique Bussereau, le ministre de l'Agriculture. L'annonce interviendra probablement à l'occasion d'un déplacement dans les Pyrénées, programmé à cette période.

- Regrets.

Les associations favorables à la réintroduction y trouvent quelques motifs de satisfactions mais expriment des regrets. A l'image de Gérard Caussimont du FIEP (groupe ours des pyrénées): "Nous aurions souhaité que les choses aillent plus vite, et que cela se fasse dès cet automne. Toutefois, nous prenons acte du fait que le gouvernement réaffirme sa volonté." Et de souhaiter "que ce délai supplémentaire soit utilisé au niveau des diverses parties pour que la réintroduction se passe dans les meilleurs conditions."
Il est vrai qu'en Béarn, la polémique bat son plein. En atteste le coup d'éclat mardi de la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne sur la caravane publicitaire du Tour de France, placé sous la banderole "Mort à l'ours" (notre édition d'hier). L'autre interrogation porte sur la position de l'Institut patrimonial du Haut-Béarn, dont la position est de plus en plus délicate. Notamment depuis les annonces de réintroduction par Serge Lepeltier, alors qu'une motion votée quelques mois plus tôt par l'Institut s'était prononcée en faveur de la réintroduction de deux femelles ours.

Auteur: Xavier Sota
Source: Sud Ouest du 21 juillet 2005

- Cinq ours réintroduits dans le massif en 2006

Une délégation de "Cap ours" qui regroupe plusieurs associations oeuvrant en faveur de la réintroduction du plantigrade dans les Pyrénées a été reçue, hier en fin de journée, par Nelly Olin, ministre de l'Ecologie et du développement durable.

La ministre a fait part de son engagement ferme sur la réintroduction de cinq ours en 2006.

Initialement, les premiers lâchers devaient intervenir dès l'automne prochain. Mais la ministre a souhaité s'accorder un délai afin d'étudier le dossier que lui a légué son prédécesseur et d'inventorier toutes les dispositions d'accompagnement de cette opération.

Nelly Olin avait déjà reçu les éleveurs et poursuivra ses contacts avec les partenaires concernés tout au long de l'été et de l'automne. Un déplacement est notamment prévu en Slovénie pour vérifier les conditions dans lesquelles seront prélevés les ours relâchés ensuite dans le massif pyrénéen.

Au ministère, on souhaite mettre à profit ce délai afin que cette réintroduction, qui nourrit toujours des polémiques, soit effectuée dans les meilleures conditions possibles.

Source: La Dépêche du Midi du 21 juillet 2005

- Les habitants de la région semblent favorables au retour du plantigrade

Dans les petits villages pyrénéens, la question de l'ours est à la fois passionnelle et taboue. Difficile d'aborder brutalement le sujet dans un café sans s'attirer un long silence gêné. Si les opposants n'hésitent pas à se manifester bruyamment, les partisans du plantigrade se montrent généralement prudents.

Pourtant, 58 % des habitants du massif seraient favorables à des opérations de réintroduction, selon un sondage réalisé en 2003 à la demande de l'Association pour le développement économique et touristique des Pyrénées centrales (ADET), qui a organisé les premiers lâchers d'ours slovènes en 1996 et 1997 dans le sud de la Haute-Garonne. Les Pyrénéens auraient-ils besoin de l'anonymat d'un questionnaire pour faire connaître leur opinion majoritaire?

Le résultat de cette première enquête fut d'autant plus commenté localement que la plupart des élus ont adopté des positions résolument hostiles à de nouvelles introductions. De l'est à l'ouest de la chaîne, quelles que soient leurs étiquettes politiques, le député (PS) ariégeois, Augustin Bonrepaux, ou l'ancien sénateur (UMP) des Pyrénées-Atlantiques, Louis Althapé, font bloc au sein de l'Association nationale des élus de la montagne (ANEM), rejoints par leurs collègues alpins concernés, eux, par la question du loup , pour présenter un front commun face au retour des grands prédateurs.

Ces élus ont longtemps estimé que le courant de sympathie dont bénéficiaient les grands carnivores dans l'opinion était une "lubie" de citadins, à mille lieux des préoccupations de leurs électeurs, dont beaucoup sont éleveurs.

- Machine Arrière

La géopolitique de l'ours dans les Pyrénées évolue néanmoins à petits pas, au même rythme que les rejetons des trois ours relâchés à Melles (Haute-Garonne), qui ont progressivement colonisé l'ensemble du massif, des Pyrénées-Orientales aux Pyrénées-Atlantiques. Le maire (DVG) de Massat (Ariège), Pierre Galy-Gasparou, s'est déclaré prêt à recevoir de nouveaux ours sur sa commune, et a rejoint les rangs de l'ADET. L'association, qui ne comptait que quatre communes à l'origine, a désormais étendu son territoire, baptisé "Pays de l'ours", à onze communes et réclame officiellement trois nouveaux ours en 2006. Son président, François Arcangeli, maire (PS) d'Arbas (Haute-Garonne), déclare disposer du soutien écrit de 150 élus, principalement des maires de petites communes. "D'autres me disent qu'il est encore trop tôt pour se déclarer publiquement, mais les véritables opposants sont peu nombreux", affirme-t-il.

A l'inverse, le député (UDF) Jean Lassalle, qui s'apprêtait en 2004 à demander deux lâchers de femelles dans les Pyrénées-Atlantiques, a fait spectaculairement machine arrière en janvier, considérant que l'objectif de doublement de la population affiché par le ministre de l'écologie d'alors, Serge Lepeltier, était trop ambitieux pour être accepté. Elu de la vallée d'Aspe et président de l'IPHB (Institution patrimoniale du haut Béarn), créé pour conserver le dernier noyau d'ours pyrénéens, M. Lassalle est confronté à la fronde de certains maires, qui refusent tout renforcement de la population d'ours.

Auteur: Stéphane Thépot
Source: Le Monde du 21 juillet 2005

- Le gouvernement reporte à 2006 l'introduction de cinq ourses dans la chaîne des Pyrénées

L'ourson de Cannelle n'aura pas de "copains" slovènes de sitôt. La ministre de l'écologie, Nelly Olin, a annoncé, mercredi 20 juillet, à six associations qui militent pour le renforcement de la présence des ours, que l'introduction de nouveaux plantigrades dans les Pyrénées aurait lieu au printemps 2006, et non à l'automne 2005.

"Nous allons réintroduire cinq femelles, a déclaré, le même jour, au Monde, Mme Olin. Les lâchers se feront peut-être en deux temps: trois bêtes au printemps et deux à l'automne ou bien deux au printemps et trois ensuite. Il semble difficile de capturer cinq ourses d'un coup, cet hiver, en Slovénie."

Au lendemain de la mort de Cannelle dernière ourse de souche pyrénéenne vivant en France, tuée le 1er novembre 2004 par un chasseur, à Urdos, dans la vallée d'Aspe (Pyrénées-Atlantiques), M. Lepeltier s'était engagé à réintroduire "cinq ours à l'automne" 2005. Il s'était fixé pour objectif "le doublement" de la population ursine "d'ici à 2008". Quatre mâles vivent aujourd'hui dans le Béarn et plus d'une douzaine de spécimens dans la Haute-Garonne, ces derniers étant tous des descendants des ours slovènes réintroduits en 1996-1997.

Le 3 novembre 2004, Jacques Chirac avait déclaré que la mort de Cannelle était "une grande perte pour la biodiversité en France et en Europe". Lundi 18 juillet, en marge d'un déplacement à Rochefort, il a redit à Mme Olin qu'il voulait que la promesse faite par M. Lepeltier soit tenue.

Au cabinet de la ministre, on laisse entendre que l'engagement d'une réintroduction dès l'automne était "politiquement" difficile à respecter. "Le dossier est très sensible. Je veux me donner toutes les chances de réussir, affirme Mme Olin. M. Lepeltier aurait été à ma place, il aurait sans doute pris la même décision."

Pour justifier le report à 2006, la ministre évoque de "petits ajustements" nécessaires.
La France devrait signer, à l'automne, avec l'Espagne et la principauté d'Andorre un mémorandum qui prévoit une gestion commune de l'ours, dans la mesure où celui-ci peut, évidemment, passer les frontières. Or le gouvernement andorran vient de changer. "Je ne veux pas brusquer les choses avec nos nouveaux partenaires", explique la ministre.

Des formalités restent également à régler avec les autorités slovènes, qui sont maintenant prêtes à capturer les ours. Enfin, Mme Olin fait valoir que les captures sont plus faciles à la fin de l'hiver que pendant l'été: "Après l'hibernation, les ours ont faim. Les chances de les appâter sont plus grandes qu'en été, quand la nourriture est plus abondante"

Mais Mme Olin veut surtout éviter de braquer les élus locaux et les éleveurs, qui expriment régulièrement leur hostilité à l'ours. Mardi 19 juillet, entre 150 et 200 bergers ont manifesté au passage de la caravane du Tour de France entre Bilhères et Bielle (Pyrénées-Atlantiques).

En juin, la ministre a pris soin de recevoir, avec Dominique Bussereau, ministre de l'agriculture, et Brice Hortefeux, ministre délégué aux collectivités territoriales, l'Association nationale des élus de la montagne (ANEM), dont la plupart des membres sont hostiles à la présence de l'ours.

Les associations, reçues par Mme Olin, le 20 juillet, se sont déclarées "déçues" du report en 2006. "Le dossier était techniquement prêt pour une réintroduction dès cet automne", regrette Gilbert Simon, vice-président de l'association Ferus.

"Il n'y avait plus aucun obstacle", s'indigne François Arcangeli, président de l'Association pour le développement économique et touristique des Pyrénées centrales, et maire (PS) d'Arbas, commune de la Haute-Garonne candidate à l'accueil d'un ou deux ours.

Au passage, il souligne que, depuis la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, les pertes de brebis sont moins nombreuses, car les bergers ont pris des mesures de protection qui les prémunissent contre toutes les formes de dégâts ou de prédations. Sur 20.000 brebis perdues, en moyenne, par an, 200 meurent à cause des attaques de l'ours.

"La ministre nous a toutefois paru déterminée à tenir ses engagements pour 2006", affirme Michel Joffre, membre de France Nature Environnement. Mme Olin indiquera, en septembre, les communes choisies pour lâcher les ours. Après 2006, "on verra si on continue, si on fait une pause ou si on arrête", a-t-elle précisé.

Auteur: Béatrice Jérôme
Source: Le Monde du 21 juillet 2005

- Comuniqué de l'ADET

Lors de notre rencontre hier soir au ministère de l'Ecologie, Madame la Ministre Nelly Ollin nous a confirmé - nous avions eu l'info dans la journée par d'autres sources - que les lâchers étaient arrêtés au Prinemps 2006.

Même si nous avons regretté le report du renforcement devant débuter initialement dès septembre, nous avons noté avec satisfaction la fermeté et la détermination présentées par la Madame la Ministre:

Le report a été expliqué par deux raisons principales:

En conséquence, l'ensemble des associations appellent dores et déjà les personnes attachées à la réintroduction de l'ours à se rassembler:

L'échéance de fin septembre fixée par Nelly Olin elle-même est bonne. Nous saurons rapidemment donc si elle tient ses engagements ou nous aurons le temps de les lui rappeler, et nous nous y préparons déjà, par précaution.

Alain Reynes

- Nelly Olin confirme le report à 2006 de l'introduction de nouveaux ours

Paris (AFP) - La ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, a confirmé que l'introduction de nouveaux ours slovènes dans les Pyrénées, prévue initialement à l'automne, n'aurait pas lieu avant le printemps 2006, a-t-on appris jeudi dans son entourage.

Le 23 juin, peu après son entrée en fonctions, elle avait souligné son attachement au plan de son prédécesseur, Serge Lepeltier, en vue d'introduire cinq ourses femelles dans les Pyrénées. Elle avait toutefois laissé entrevoir un retard dans le calendrier.

Mercredi, lors d'une entrevue accordée à cinq associations de défense du plantigrade, Mme Olin a jugé que "la précipitation nuirait à la réussite de l'opération", selon son entourage.

Trois conditions préalables doivent en effet être remplies:

Cette dernière est prévue début octobre, à l'occasion d'une visite de Mme Olin à Ljubljana

Source: AFP du 21 juillet 2005 à 17h18

- Observations sur l'ensemble des informations du 21 juillet 2005

Après la précipitation médiatique de la journée concernant l'introduction d'ours slovène dans les Pyrénées et le communiqué de l'ADET, qui, après une seconde lecture, est relativement réservé et n'affirme rien, il semble que cette opération soit loin d'être acquise.
En effet, trois conditions sont requises dont:

Tous ces accords semblent être plus conformes aux conditions suggérées par l'UICN et dans tous les cas, la volonté de pouvoirs publics de ne rien précipiter contraste quelque peu avec le souhait des associations écologistes du "tout, tout de suite".
Un long chemin reste donc à faire qui pourrait voir suggérer de nouvelles suggestions dans les mois à venir comme le laisse supposer certains élus locaux.

A suivre...
Mais il semble bien qu'en dernier ressort ce sont les élus de la montagne qui décideront.

- Informations diverses

- Les communes du Pays de l'ours...

On ne sait plus trés bien qui croire de l'ADET ou des médias ni même s'il s'agit d'une réalité ou d'une intoxication. Il s'agit également de savoir s'il s'agit d'adhésion ou soutien des élus à titre personnel ou des communes aprés délibération.

Le fait est qu'il y a désaccord entre ce qui est annoncé par les médias et ce qui est écrit sur le site Web de l'ADET - Pays de l'ours qui donne, au 21 juillet 2005, 10 communes adhérentes: (Page supprimée)

Antichan de Frontignes - Arbas - Arlos - Boutx - Burgalays - Cierp-Gaud - Fos - Massat - Melles - Sengouanet

A chacun d'apprécier....