Les Vautours fauves poursuivent leurs méfaits dans les Pyrénées

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Si dans le cas de cette vache d’Arnaud Mendiburu il n’y a pas d’attaque directe sur la bête, elle est bien la victime indirecte du comportement des vautours fauves pour se créer une proie: affoler, pousser à l’accident et récupérer un cadavre. Procédure classique sur de nombreux animaux en montagne ou en simple pacage sur l’exploitation comme ici au Pays Basque. Comme toujours en pareil cas, tout ceci n’est que fantasme des éleveurs. C’est impossible selon la LPO et autres militants y compris au sein de l’administration.

- Alerte aux vautours fauves

Macabre découverte, dimanche dernier, pour Arnaud Mendiburu, exploitant agricole à Bergouey qui a trouvé l’une de ses vaches et son tout jeune veau dévorés par les vautours fauves.

À flanc de ravin, dans un joli petit-bois de chênes avec vues imprenables sur la Bidouze vert émeraude et l’arc bleuté des montagnes basques, du pic d’Orhi à la Rhune, gisaient les carcasses des deux animaux éviscérés.

Faute de témoins directs, sur les terres à herbages de la maison Bellevue, les suppositions vont bon train. «Le vol d’une cinquantaine de vautours a affolé les bovins», estime Jean, garde privé. Comme pour lui donner raison, un tapis de plumes orne la lisière du bosquet tandis que dans le ciel patrouillent sans le moindre battement d’ailes les planeurs incriminés.

- Une chute fatale

«Je ne crois pas qu’il y ait eu d’attaque directe, mais survolée puis isolée du troupeau, avec son petit qu’elle protégeait des vautours affamés, la mère a pu tomber et se rompre les cervicales», dit Arnaud Mendiburu qui aura vu en cinq ans pas moins de quatre de ses bêtes mourir ainsi. Posé, habile à observer, l’éleveur qui est aussi à la tête d’une SARL, intervient dans bon nombre d’exploitations en Aquitaine, remarque à propos des sinistres précédents qu’ils n’impliquaient que des vaches au moment du vêlage.

Pour Jean, «les vautours ne se laissent plus aussi facilement intimider et il est temps de recommencer, comme promis par les pouvoirs publics, à leur fournir, des carcasses». Classé nécrophage, le vautour fauve ou gyps fulvus (espèce protégée) a vu son régime alimentaire perturbé dans l’ouest des Pyrénées quand, pour motifs sanitaires, l’homme a cessé de nourrir cet habitant des hautes falaises et des canyons.

Bien que des agents locaux de l’Office national de la chasse se soient rendus sur les lieux dès dimanche, Arnaud Mendiburu assure qu’aucune indemnité ne lui sera versée. L’épisode de dimanche, pour lui, représente une perte de 2.500euros.

Auteur: Jean Weber
Source: Sud-Ouest du 27/04/2013