Les chasseurs ne tuent pas assez.... de lapins! - 2013

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La situation devient délirante. Il y a, d’une part, les associations écolo et de défense de tout et n’importe quoi qui veulent l’arrêt de la chasse qu’il considère comme une démarche criminel ou pire encore comme ce magistrat extrémiste et sectaire, Gérard Charollois, responsable de "l'écologie radicale". D’autre part, il y a les agriculteurs qui subissent des dommages de tous ordres, que ce soit les lapins, sangliers et chevreuils.

Au milieu il y a les chasseurs attaqués de toute part. Et sans parler des écologistes qui voudraient revenir au tout sauvage autant qu’un certain nombre d’illuminés zoolâtres.

Au final, il y en a qui mettent la clé sous la porte et qui disent aux écolos et agriculteurs : démerdez-vous. Il y en a d’autres qui continuent la lutte comme dans les Pyrénées face à l’ours ou les Alpes, Vosges, massif central, Jura, face au loup. C’est bien la même problématique qui se joue : la perception de la nature et de l’activité de l’homme au milieu de cette nature dans un monde qui perd ses repères de ruralité.

En réalité, il faudrait sans doute donner moins d’importance à l’écologie et ses défenseurs en stoppant les subventions abusives et parler et agir beaucoup plus en faveur du développement durable avec les élus qui sont les seuls légitimes.

Ci-dessous, à travers des articles de presse, l’histoire d’une commune, se son maire et de sa société de chasse qui ne tuent pas assez de lapins. Pour les uns les chasseurs sont des criminels, pour les autres ils ont une obligation de résultat comme des professionnels alors qu’ils ne pratiquent que pour leurs loisirs. On est vraiment tombé sur la tête et les magistrats n’ont manifestement pas grand-chose dans la cervelle pour en arriver au jugement qui a été prononcé car sans chasseur sur la commune, les plaignants n’auront que ce qu’ils méritent…. Que des lapins pour bouffer leurs vignes.

Par ce jugement, la justice impose aux chasseurs de ne plus exercer un loisir mais d'exercer une profession de viandards avec obligations de résultats. un comble!

Louis Dollo, le 2 mars 2013

Une association de chasse comparaît pour ne pas avoir tué assez de lapins
Des chasseurs accusés de ne pas chasser suffisamment de lapins
Des chasseurs condamnés à 11.000 euros pour ne pas avoir tué assez de lapins
Les lapins ont tué les chasseurs

- Charente-Maritime: une association de chasse comparaît pour ne pas avoir tué assez de lapins

L'association communale de chasse agréée de Saint-Médard est convoquée le 24 septembre devant le tribunal de Jonzac

Ce n'est pas en tant que maire de la toute petite commune de Saint-Médard (1), 76 habitants, mais sous la casquette de président de l'Association communale de chasse agréée (ACCA) que Jean-François Alligné est appelé à comparaître le lundi 24 septembre devant le tribunal d'instance de Jonzac. Pour un dossier portant sur un préjudice de 21 550 euros, porté par un viticulteur qui a vu ses pieds de vigne mourir, grignotés à la base du cep.

En effet, il est reproché à l'association qu'il préside depuis cinq ans de ne pas avoir assez chassé le lapin de garenne, en particulier lors de la saison 2010-2011. Une période qui a connu un hiver si rigoureux que le lapin est allé chercher sa pitance dans les cultures aux alentours. Les vignes, mais aussi dans les plantations de blé tendre et d'orge.

- «J'en ai marre»

Si le plus gros dossier contraint le président de l'ACCA à comparaître devant le tribunal, trois autres, déjà réglés à l'amiable ou encore en cours, portent sur de plus petites sommes. Pour des dommages évalués à 124,20 €, 544 € et 1 006,92 €. Alors certes, c'est l'assurance de la Fédération départementale qui couvre l'ACCA, mais cette dernière donne aussi sa part, au minimum 75 € de franchise et au-delà de ce montant, 10 % du préjudice.

«Si l'association est condamnée pour ce gros dossier, c'est plus de 2 100 euros qu'il va falloir verser. C'est-à-dire la totalité de notre budget. Autant tout laisser tomber, si c'est ça…", précise Jean-François Alligné qui compte 18 chasseurs dans son association, dont deux seulement issus de sa commune. «Là, franchement, j'en ai marre. À chaque fois, pour les visites des experts sur le terrain, il faut prendre une demi-journée sur mon temps de travail. C'est sans arrêt».

- 1 618 ceps crevés

Il ne conteste pas que les lapins aient fait des dégâts, d'ailleurs ils sont visibles à l'œil nu dans la parcelle qui compte encore malgré tout des pieds en bonne santé: mais on peut compter les ceps crevés où la sève ne peut plus circuler, seulement habités aujourd'hui par des cagouilles blanches. «C'est que le préjudice, outre la perte de récolte estimée à elle seule à plus de 15 000 euros, prévoit aussi l'arrachage mécanique, la désinfection, le remplacement de 1 618 pieds de vigne, les piquets, le fil de fer, les amarres, les tendeurs, le coût de la main-d'œuvre, des filets de protection…», détaille le président. Il montre aussi que sa petite association n'a pas démérité en détaillant les prélèvements de lapins: 10 par saison entre 2006 et 2008, 13 en 2008-2009, 31 en 2009-2010 et 143 en 2010-2011. «Il y a même eu une battue administrative par un lieutenant de louveterie et une quarantaine de chasseurs, pour huit lapins…».

Depuis juillet 2011, il a obtenu que dans sa commune le lapin soit considéré comme nuisible. En attendant, sur le coteau, du côté de Chez Verdon, Grand fief ou Le Colas, le lapin de garenne a trouvé de quoi être heureux, sans doute plus qu'ailleurs.

(1) Dans le canton de Jonzac, en Haute Saintonge.
(2) Des procédures similaires ont été engagées sur l'île de Ré, en particulier à Bois-Plage, La Flotte-en-Ré et Sainte-Marie-de-Ré

Auteur: Marie-Laure Gobin
Source: Sud-Ouest du 12 septembre 2012

- Charente-Maritime: des chasseurs accusés de ne pas chasser suffisamment de lapins

Si partout en France le garenne prolifère, en Charente-Maritime les chasseurs finissent au tribunal pour manque de résultats. 100 000 lapins peupleraient l'île de Ré.

A bien y réfléchir, le drame était inévitable. Une maturité sexuelle dès le troisième mois, deux petites secondes pour un coït relâchant cinq fois l'an quelque six rejetons dans la nature, ne nous étonnons pas qu'à trop vouloir tenir leur rang les chauds lapins se soient ainsi reproduits comme tels. Car, tandis que d'autres hurlent au retour du loup, voilà que le garenne se retrouve partout, ou presque, en état de surpopulation. De la Picardie jusqu'aux raisins de Monbazillac, en passant d'abord par les cultures maraîchères de cette île de Ré que l'on dit colonisée par une centaine de milliers d'individus dépravés.

- Ils sont dans les choux

N'ayant plus grand-chose à envier à la judiciarisation de l'Amérique, voilà donc que nos tribunaux de Charente-Maritime se sont emparés du problème en traduisant à leur barre des chasseurs accusés de… ne pas assez chasser. Et, après 18 000 euros d'amende déjà infligés aux insulaires, les juges pourraient bientôt en prélever 21 550 autres à la société de chasse de Saint-Médard, petite commune viticole du sud du département. Une somme que réclame Serge Guibert, en mémoire de ses 1 618 pieds de vigne à cognac sournoisement grignotés par une horde de lapins ne sachant même plus séparer le bon grain de l'ivresse.

«Si ça continue, la seule chose que l'on pourra produire, c'est de la terrine», enrage, un peu plus au nord, le directeur de la coopérative de l'île de Ré. Sans doute affamé par son incroyable rendement sexuel, le garenne croque d'ailleurs ici consciencieusement ses cinq fruits et légumes par jour. «Quand on plante 300 choux, on s'en fait manger 280», se lamente une maraîchère guettant sans pitié la prochaine épidémie de myxomatose.

Dans les faubourgs dévastés du village de La Couarde, 8 000 animaux ont pourtant été fusillés l'hiver dernier. Fort de ce chamboule-tout sanglant, le directeur de la fédération de chasse de Charente-Maritime tombe sur le râble de ses accusateurs. «C'est un comble, les chasseurs ne peuvent quand même pas être mis devant une obligation de résultat», s'agace Jean-Michel Dapvril.

Où l'on soupçonnera pourtant les fiers soldats du dimanche de ne pas traquer l'abondant rongeur la fleur au fusil. Moins noble qu'une dépouille de chevreuil, celle du bâfreur de carottes ne vaudrait ainsi pas un pet de lapin. «C'est vrai que cette chasse devient parfois une corvée, mais le problème de la surpopulation est ailleurs», jure celui à qui l'on demande d'ordinaire de jouer les avocats du diable-viandard.

- Quant au bois de Boulogne…

Poussé dans ses retranchements agroalimentaires par les dommages collatéraux de la tempête Xynthia, le lapin n'eut en effet d'autre choix que d'aller voir si la luzerne était plus verte dans le jardin du voisin. «Sans parler des inondations, des grands froids et des sécheresses qui les contraignent à se reporter sur les vignes ou les maraîchages. Mais la faute en revient aussi à ceux qui n'entretiennent pas assez leurs terrains, car, même avec un chien, il est impossible de poursuivre le lapin malin à travers les ronces.»

Plutôt que de la réintroduction massive de renards crève-la-faim, Jean-Michel Dapvril rêve alors de grands champs de trèfle. «Ça se fait parfois à proximité des grands travaux routiers. On crée des zones tampons sans objectif agricole, juste pour nourrir les lapins déplacés.»

Afin d'alléger l'atroce sentiment de culpabilité des 21 400 chasseurs de Charente-Maritime, signalons enfin que son trop fertile gibier de potence ronge aussi les nerfs des élus de la capitale. Au cœur du bois de Boulogne, là où même les lieutenants de louveterie n'ont pas le droit de tirer un coup dans les fourrés, la mairie de Paris a ainsi été contrainte d'organiser un safari géant pour capturer 129 lapins. Graciés, ceux-ci seront réintroduits en Champagne. Où, c'est bien connu, le cep de vigne ne vaut pas un rond de carotte.

Auteur: Sylvain Cottin
Source: Sud Ouest du 29/09/2012

- Charente-Maritime: des chasseurs condamnés à 11.000 euros pour ne pas avoir tué assez de lapins

Une association de chasse a été condamnée lundi à verser 11.000 euros à un viticulteur aux vignes endommagées par les lapins de garenne. Pour le tribunal, la responsabilité est partagée

C'est finalement à une responsabilité partagée que renvoie le jugement du tribunal d'instance de Jonzac rendu public à l'audience de lundi, dans l'affaire qui opposait un couple de viticulteur, les époux Guibert, au président de l'ACCA de Saint-Médard, également maire de sa commune, Jean-François Alligné.

Pour une histoire de petits lapins trop voraces qui, l'hiver 2010-2011, avaient partiellement détruit une parcelle de vigne en rongeant les ceps au pied.

- Prétentions à la baisse

Car, au final, si l'ACCA a été jugée responsable des dégâts causés par les lapins de garenne, ce n'est qu'à concurrence de la moitié des sommes dues dans la mesure où le tribunal considère que, par manque de précautions, «les époux Guibert ont commis une faute de nature à limiter leur droit à indemnisation». Et faute d'avoir produit leurs déclarations de récolte annuelle, leurs prétentions ont été nettement revues à la baisse, estimées à 21 205 euros (au lieu de 31.891 euros).

Si les frais d'expertise seront partagés également (1 642 euros au total), le tribunal rejette en outre leur demande d'indemnisation au titre du préjudice moral. Par ailleurs, chaque partie conserve la charge de ses frais et de ses dépens.

Au final, cette responsabilité partagée entre l'ACCA et le couple de propriétaires ramène la somme due par l'association de chasseurs à 11 604 euros (correspondant à la moitié du préjudice matériel additionnée à la moitié du montant de l'expertise). 90 % de cette somme sera prise en charge par son assurance. L'ACCA devra, sur ses propres fonds, s'acquitter de 1 160 euros, ce qui correspond grosso modo à la somme des cartes de chasse sur une seule année.

Me François Gombaud, en charge de la défense de l'ACCA et qui avait plaidé pour un partage des responsabilités à l'audience du 26 novembre, estime ce jugement «raisonnable et équitable». Et pour sa part, le président de l'ACCA compte réunir très vite son conseil d'administration pour déterminer le devenir de cette toute petite association qui voit disparaître pratiquement le budget de l'année dans cette indemnisation.

«Car aujourd'hui nous sommes poursuivis pour les dégâts causés par les lapins, demain, ce sera à cause des chevreuils ou des palombes… On cherchera toujours un responsable, dès lors qu'il y a de l'argent à récupérer.»

Auteur: Marie-Laure Gobin
Source: Sud-Ouest le 22/01/2013

- Charente-Maritime: les lapins ont tué les chasseurs

Condamnée pour ne pas avoir tué assez de lapins, la société de chasse a préféré se dissoudre plutôt que de continuer à payer. Depuis ça tire à vue entre les intéressés.

Jean-François Alligné, président de la société de chasse et maire de Saint-Médard est lassé. Condamné pour ne pas avoir tué assez de lapins, l’affaire avait été très médiatisée, il a finalement mis au vote la dissolution de la société de chasse.

«J’ai d’abord défendu mon âme de chasseur. Mais quand j’ai cru comprendre qu’il fallait les exterminer…» Usé, il a fait voter la dissolution samedi soir: neuf voix pour, et quatre contre.

La société de chasse a été dissoute avec un solde de 1 300 euros. L’équivalent des cotisations de l’année. Juste de quoi payer sa part dans les dommages causés aux vignes de M. Guibert, maire de Mortiers, le village voisin. Les 90 % restant seront pris en charge par l’assurance de la société de chasse, soit 10 000 euros.

- «Étranger» de l’île de Ré

Mais la dissolution de la société de chasse n’a pas plu à tout le monde dans la commune. Car sans Association communale de chasse agréée (Acca) à Saint-Médard, la chasse est interdite sur les 300 hectares de la commune. 15 propriétaires terriens étaient donc venus en force pour faire basculer le vote.

Mais aucun ne possédait les 20 hectares d’un seul tenant qui donnent droit au vote.

«Ils ont menacé de me frapper et ils m’ont traité d’étranger, raconte le maire de Saint-Médard, C’est vrai que je suis de l’île de Ré!», ironise-t-il. Il a toutefois porté plainte à la gendarmerie pour menaces et injures. Et il demande 10 000 euros de préjudice pour les pupilles de la Nation.

«Ils ont tout fait pour que l’Acca soit dissoute. Maintenant ils n’ont plus que les yeux pour pleurer», conclut Jean-François Alligné qui avait réglé les premiers dossiers à l’amiable avec ces propriétaires: 125 euros, 550 euros puis 1.000 euros.

De leur côté, les 18 chasseurs de la commune avaient tué 44 lapins entre 2008 et 2010, puis 143 en 2011. «Il n’y a pas d’obligation de résultat mais ils avaient bien compris que l’Acca payait. Maintenant les gueuletons, c’est terminé», lance Alligné, un brin dépité.

- Terminé les gueuletons!

Pourtant le maire se souvient nostalgique du bon repas de chasse de la veille de la course Bordeaux-Saintes.

Et le jour de la course lorsqu’ils mangeaient entre copains les restes de la veille, au bord de la route, en encourageant les cyclistes.

Le maire de Saint-Médard assure toutefois que cette commune de 80 habitants va continuer à bouger même sans société de chasse.

«Pourquoi ne pas créer un comité de fête ?», suggère-t-il. Mais pour lui, c’est plié. Il arrête la chasse. «Plus ça va plus je deviens écolo.» Les fusils sont rangés. Au moins le sien.

Auteur: Olivier Darrioumerle
Source: Sud-ouest du 01/03/2013

- Réaction de Serge Canadas, Président du Syndicat National des Chasseurs

"A force d'emmerder le monde et trop en vouloir, voila ce qui arrive. Et a présent, que les non chasseurs aillent les réguler les lapins et on verra s'ils en font plus que les autres.

"L'avenir dira qui a tort ou qui a raison".