Dame Jouanne - Fontainebleau: exemple de défense des usagers de l'escalade par le COSIROC

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Comme pour le Pic du Midi et d’autres sites de pratique de la montagne, du canyon ou de l’escalade, il apparaît que contre les excès sécuritaires et de protections à titres divers de la part des pouvoirs publics, l’action et le rôle des pratiquants et du COSIROC ont été déterminant pour l’avenir de nos pratiques.

Pour la défense de l’accès à la Dame Jouanne à Fontainebleau, pratiquants et clubs avaient été invités par le COSIROC à envoyer des lettres de protestation au Préfet.

Suite à ces lettres de protestation venant d'associations de grimpeurs, voici la réponse du Préfet (c'est la lettre envoyée au Président du CAF Île-de-France) qui tente une justification de son action

Un certain nombre de rumeurs auraient couru au cours des dernières semaines, notamment sur la décision que j'aurais prise sans aucune concertation, de fermeture total de ce massif.

Je crois pouvoir vous dire que ces informations, qui ont été abondamment relayées, sont erronées.

Il me semble utile de vous rappeler les faits, et de préciser quelle a été ma démarche en cette matière.

L'Etat a acheté à des propriétaires privés, en juillet 2001, les terrains concernés. Afin d'assurer la sécurité des personnes fréquentant ce site, le gestionnaire de cette forêt publique, l'Office National des Forêts (ONF), a commandé une étude des risques.

Dès que cette étude m'a été communiquée, j'ai décidé d'organiser une concertation avec tous les usagers de ce site. Ce point a été inscrit, le 26 mars 2002, à l'ordre du jour du comité consultatif de la forêt de Fontainebleau, instance qui rassemble toutes les parties intéressées par la gestion de ce massif.

L'expert géologue, Monsieur Obert, a ainsi pu présenter son étude et les recommandations de mise en sécurité, dont notamment la "mise en défens" de certains rochers. Ces mesures ont été approuvées à l'unanimité par le comité consultatif.

En outre, des contacts ont été noués entre mes services (direction départementale de l'agriculture et de la forêt et office national des forêts) et les responsables locaux, et notamment le maire de Larchant, pour trouver une solution efficace, qui concilie les impératifs de sécurité et les intérêts des usagers.

Les sites ainsi définis se situant sur le territoire d'une seule commune, il appartient, en premier lieu, au Maire de prendre les dispositions nécessaires, le Préfet se substituant à lui en cas d'absence de décision de sa part.

Après concertation avec le maire de Larchant, j'ai décidé de prendre moi-même cette décision de "mise en défens" de certains sites.

Il s'agit, comme vous pouvez le constater, non d'une interdiction totale, mais d'une interdiction limitée aux sites présentant des "risques immédiats", étant entendu que d'autres sites présentant des "risques potentiels" devront faire l'objet d'une surveillance particulière

Compte tenu des risques importants mis en évidence. outre les mesures réglementaires d'interdiction, il me paraît opportun d'accorder une attention particulière à l'information du public sur les dangers encourus.

L'action des services de l'Etat dans cette affaire a été guidée par la responsabilité, la diligence indispensable, tout en privilégiant la nécessaire concertation avec tous les usagers de ce site exceptionnel de la Dame Jouanne,

L'Etat que je représente en la circonstance est donc dans le plein exercice de ses ob!igations et a mis en oeuvre les diligences qui lui incombent.

Signé: Bernard Coquet, préfet de Seine-et-Marne.

Vous pouvez voir tout le dossier de cette affaire sur le site Web du COSIROC

- Autres exemples de défense des usagers en France

Il n'a été retenu sur le site du COSIROC que les faits les plus importants. Les interventions du COSIROC en faveur de l'escalade sur les falaises sont bien plus nombreuses y compris dans les Pyrénées où Daniel Taupin venait régulièrement. Dans les années 1990 début 2000, les élus ne souhaitaient pas rentrer en conflit avec les associations écologistes qui cherchaient à interdir à tout va, bien souvent sans aucune justification uniquement sur des base d'appréciations subjectives établies par des personnes qui, souvent, ne connaissient même pas le site.

Sur plusieurs falaises des Hautes-Pyrénées, à cette époque, nous avons même pu établir que les facteurs dérangeants de la faune n'étaient pas les grimpeurs, qui ne pratiquaient pas toutes les falaises existentes du département, mais des ornithologues alateurs eux-mêmes. Dans ce cas, l'action conjuguée du COSIROC et de la FFME permettait de mettre un terme à des accusations le plus souvent mensongères et purement idéologiques.