Si l’application peut « détecter les accidents et de donner l’alerte même dans les endroits où le réseau ne passe pas » c’est bien sous certaines conditions et pas des plus minimes. En effet, destinée « aux amateurs de montagne » il faut qu’il y ait d’autres mobiles également équipés de l’application « Uepaa dans un rayon de 450 mètres », ce qui nécessite un maillage assez serré pour que ces autres appareils servent «de relais au signal d’alerte ». Et il est précisé : « Il se transmet ainsi de smartphone en smartphone jusqu’à atteindre une zone couverte par le réseau ». Autant dire que si en théorie le système n’est pas sans intérêt, dans la pratique il devient une sorte de roulette russe.
Quant à la détection d’accident, il est précisé : « L’application utilise l’accéléromètre et le gyroscope du smartphone pour détecter l’immobilité de son porteur. Si durant 5 minutes, il ne réagit pas aux vibrations et au son de son mobile, une alerte est envoyée aux appareils alentours ». Vous n’avez donc pas intérêt à faire la sieste si non vous voyez arriver un hélicoptère du secours en montagne sur le lieu de géo positionnement de votre appareil. Et en Suisse c’est payant….. Le système devient alors quelque peu comique.
Sur un plan strictement théorique, le système est intéressant. Dans la pratique, il relève du gadget qui a encore besoin d’améliorations. Mais si c’est gratuit… il peut être amusant en espérant que les services de secours n’y soient pas mêlés de manière intempestive. Par contre, sur des pistes de ski, où il existe une certaine densité de personnes pouvant être équipées, le système peut y trouver un certain intérêt.
Louis Dollo, le 14 octobre 2013