Ces animaux en danger....

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L'UICN a pour habitude de distribuer des bonnes et mauvaises notes sur l'état de la faune voire même sur les mesures de protections des Etats. Pendant des années, il en a été ainsi de l'ours brun et du vautour fauve sans faire beaucoup de distinction entre les pays voir même les divers biotopes des pays pouvant être concernés. Par ailleurs, cette organisation internationale inféodée au WWF, organisation aux origines troubles, ne se préoccupe pas du tout des milieux et se cantonne qu'à une certaine faune dite "sauvage" sans aucun souci pour la biodiversité prise dans sa globalité.
Nous pouvons donc nous interroger de savoir de quels animaux nous parlons et de quelle biodiversité il s'agit lorsque cette institution au fonctionnement démocratique trouble peut parler.

- Dans nos campagnes, ces animaux sont en danger

Environnement. Selon l'Union mondiale pour la nature à Barcelone, un quart des espèces vivantes est menacé.

Le cheval de Mérens, typique des Pyrénées, lui aussi a été en voie d'extinction. Ce n'est heureusement plus le cas aujourd'hui.

Il y a 65 millions d'années, un astéroïde percutait la terre et provoquait un cataclysme mondial, signant l'arrêt de mort des dinosaures... C'était la cinquième grande crise d'extinction des espèces. Or, selon l'Union mondiale pour la Nature, qui tient actuellement son congrès mondial à Barcelone, nous vivons la sixième. Un quart des espèces vivantes est menacé. Et les mammifères sont en première ligne: la moitié d'entre eux sont en déclin, un tiers est menacé d'extinction. Dans la liste rouge de 2008, on trouve le lynx ibérique ou le cerf du Père David qui n'existe plus en Chine qu'en captivité. Le chat viverrin, le phoque de la mer Caspienne ou le putois à pieds noirs se font rares. Un curieux marsupial carnivore, le Diable de Tasmanie, meurt d'une étrange épidémie de cancer. Quant aux vénérables éléphants d'Afrique, ils ne sont pas tirés d'affaire...

Mais pas la peine d'aller bien loin pour trouver des espèces qui doivent sauver leur poil ou leurs plumes. Dans le Grand Sud, nous avons aussi des animaux précieux en danger: "Nous avons la responsabilité d'espèces endémiques, car nous sommes à un carrefour biogéologique, explique Pascale Mahé, directrice de Nature Midi-Pyrénées. Nous réunissons la montagne, les influences méditerranéenne, Atlantique et même continentale."

Et si certaines bestioles réussissent à refaire surface, comme la loutre des Pyrénées, d'autres avancent comme des funambules. Nos gamins connaîtront-ils le gypaète, l'ours, ou le tétras? A nous de faire en sorte qu'ils ne rejoignent pas le mammouth. Qu'ils ne fassent pas dodo.
Petit putois où es-tu?
Côté mammifères, dans les Pyrénées, le putois "reste vulnérable" estime Pascale Mahé.

En revanche, cela va mieux pour la loutre des Pyrénées qui autrefois était chassée pour sa fourrure. Aujourd'hui, elle paraît sortie d'affaire et recommence à coloniser les ruisseaux notamment en Ariège.

Toujours du côté des mammifères, un petit mot pour les chauves-souris, espèce protégée, qui ne se nourrit pas de sang humain! (sauf peut-être celui de Bigard? ) Mieux vaut les protéger car elles avalent des milliers de moustiques chaque soir! Plus écolo que la bombe de Fly-Tox !Enfin, on ne peut pas oublier dans ce florilège l'ours des Pyrénées qui est en train de jouer sa peau en ce début de XXIe siècle.
Le gypaète n'aime pas être dérangé pendant la saison des amours
Cette année, un photographe a été condamné pour avoir dérangé un gypaète barbu. A vouloir le mettre en boîte de trop près, il avait obligé l'animal à abandonner son nid. Or, le gypaète barbu qui est le plus grand vautour européen éprouve de grandes difficultés pour se reproduire. Le gêner lors de cette période stratégique signifie l'échec d'une nidification. Ce rapace, cher à l'écrivain toulousain Pascal Dessaint, a une méthode extraordinaire pour se nourrir. Il s'envole en emportant des os de ruminants puis les laisse tomber pour qu'ils se fracassent sur les parois rocheuses et qu'il puisse ainsi en dévorer les morceaux. On le surnomme casseur d'os. Il est le rapace le plus menacé d'Europe. Il reste une trentaine de couples dans les Pyrénées. Autre volatile en danger important: le grand tétras. La chasse reste autorisée uniquement en Hautes-Pyrénées, mais avec un plan à... zéro.
Il lézarde dans les Pyrénées
Il faut grimper pour voir le lézard des Pyrénées. Et pas n'importe où: dans les montagnes Pyrénées entre 2.000 et 2.600 mètres et nulle part ailleurs au monde. Sur la bordure du Massif Central, sur les Causses du Quercy, vit son cousin le lézard ocellé. Lui est aussi une espèce protégée, mais vulnérable. Ce géant peut atteindre 90 centimètres queue comprise!
La solitude de la cistude
Rare, mais pas en réel danger, la cistude d'Europe se trouve dans les lacs et cours d'eau du Gers ou de la Gascogne. Elle a fort à faire avec les tortues de Floride, qui sortent des animaleries et qui sont relâchées dans la nature quand elles sont trop grosses. La cistude a plus de chance que le triton marbré qui disparaît au fur et à mesure que disparaissent les mares à la campagne.
Drôle de desman
Voilà un animal tout à fait curieux, mi-rat, mi-taupe, que l'on trouve au bord des lacs des Pyrénées occidentales. Il possède une sorte de trompe qui lui permet d'aspirer les larves dont il se nourrit.

Pas directement menacée, mais fragile espèce qui n'existe nulle part ailleurs au monde.

La bestiole mesure environ 25 centimètres et il est relativement facile de l'observer.
La vie n'est pas rose pour l'alose
Cela ne va pas fort du tout pour les poissons de nos rivières. La grande alose est en "chute vertigineuse" selon Pascale Mahé de Nature Midi-Pyrénées. De son côté, l'esturgeon vit une période critique.

I Il n'existe qu'un seul site de reproduction dans l'estuaire de la Gironde, où il est très perturbé. Mauvaise passe aussi pour le saumon. Des opérations de réintroduction ont connu des aléas divers, souvent liés au débit des rivières au printemps. Et puis, ils trouvent encore trop d'obstacles (barrages, chaussées, etc.) sur leur chemin. Enfin, l'anguille elle non plus n'est pas au mieux de sa forme et se fait de plus en plus rare.

Auteur: Dominique Delpiroux
Source: La Dépêche du Midi du 8 octobre 2008

- De quels animaux en danger parlons-nous?

L'UICN, comme beaucoup d'organisations environnementalistes dites écologistes, n'a qu'une vision très restrictive du vivant comme des espèces. L'homme n'est jamais cité, la protection des milieux n'est abordée qu'en termes d'espèces animales ou végétales mais jamais en termes de lieux de vie du vivant et les espèces animales sont limitées aux espèces dites "sauvages" dans des conditions assez surprenantes.

L'article ci-dessus de Dominique Delpiroux de la Dépêche du Midi qui reprend les communiqués de l'UICN est assez significatif au point de s'interroger du niveau de compétence de l'organisation internationale qui a des prétentions de représentativité.

Ne prenons que le cas des Pyrénées .pour limiter notre champ d'investigation qui pourrait se décliner dans d'autres régions.

Le Gypaète barbu fait l'objet d'une protection depuis plus de 10 ans. Aucune véritable progression des couples. Pourquoi? Qui en a fait l'étude? Qui fait les observations? Les associations ou l'Etat? Avons-nous bien déterminé les causes de cette absence d'évolution positive? A priori, il n'existe rien de sérieux pour savoir où nous en sommes vraiment.
Les Desman, difficile a voir sauf, parfois quelques traces de la part de personnes averties. Par contre, que dit-on à ces "chercheurs" dits "scientifiques" britanniques qui repartent, depuis l'Ariège, avec des échantillons? Rien!
Les lézards des Pyrénées? Ils n'ont jamais été aussi nombreux depuis des années. Mais l'organisation, toujours insatisfaite, les classe en perdition...

Et l'ours?

Il a disparu du tabloïde écologiste. Il n'est plus en tête du Top 50 des espèces en danger. Pourquoi? Ca ne doit plus payer, il faut trouver autre chose. De toute manière, il est chassé un peu partout en Europe, sauf dans les Pyrénées où sa disparition est programmée depuis longtemps sauf à rester à l'état résiduel tout comme dans les Monts Cantabrique.

Par contre, personne ne parle et n'a jamais parlé du bouquetin des Pyrénées qui a disparu dans l'anonymat le plus total sans même beaucoup parler, au niveau associatif, d'une introduction de bouquetins ibériques dans les Pyrénées.

Mais le plus incroyable, c'est la disparition de tous ces animaux d'élevage constituant ce que nous appelons la biodiversité ordinaire. Notion totalement absente du langage écolo. Parions que ces espèces ne sont pas rentables en termes de subventions pour alimenter les casses de ces associations dépendantes du WWF ou de FNE. L'ours et le loup restant beaucoup plus lucratif.

En attendant, nous voyons disparaître dans un silence religieux digne d'un parfait enterrement des races comme la vache béarnaise, la vache et la brebis lourdaise, les brebis campanoises, auroises, ou castillonnaises, les vaches Casta, etc... Tout ce qui a fait le patrimoine et la richesse de nos montagnes sans parler des chevaux et des ânes. Au-delà de la protection de ces races, ce sont aussi les fonctions environnementales que remplissaient ces bêtes pour l'entretien d'un espace préservé et riche en terme de biodiversité.

Autant d'éléments qui restent inconnus des apprentis sorciers de l'écologie qui n'ont pas encore compris que la biodiversité ce n'était pas seulement sauver une seule espèce emblématique permettant des récolter des subventions.

Louis Dollo, le 25 juillet 2009