Face aux loups, la colère des éleveurs et bergers du Vercors Drôme-Isére 2010

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La colère des éleveurs et bergers du Vercors est intéressante en ce sens que, dans leur motion, ils touchent du doigt les vrais problèmes tel que la démocratie de la gouvernance écologique avec le rôle surprenant des associations, l'application de la directive habitat et de la convention de Berne, l'absence de suivi sérieux des loups, les préconisations de protection tout à fait inefficaces et conflictuelles avec les activités touristiques, etc... font que la présence du loup est incompatible avec les activités humaines tout comme, déjà, au 9ème siècle y compris la randonnée dont il est question de fermer les chemins

- Une colère partagée des éleveurs et bergers

50 personnes ont répondu "présentes" à la convocation de l'Association des Eleveurs et Bergers du Vercors Drôme-Isère qui a tenu son assemblée générale à St Jean en Royans le 6 Mars 2010.

Les adhérents n'ont pas été surpris de voir les éleveurs de la région de Bourdeaux durement touchés cette année les rejoindre pour défendre en commun leur outil de travail et envisager afin de fermer les chemins de randonnées aux touristes au fur et a mesure de la sortie des chiens de protection.

Toute l'année, l'association multiplie les actions de sensibilisation, de communication, d'information, de soutien, de participation aux différentes commissions (comité loup, commission d'indemnisation) et réunions.
En 2010 elle a interpellé le Président de la République, les services de l'état localement, les députés européens, elle se propose à nouveau de relancer ses demandes et c'est à l'unanimité qu'une motion à été adoptée

- Motion adoptée en Assemblée Générale le 6 mats 2010 à Saint Jean en Royans par l'association des éleveurs et bergers du Vercors-Drôme Isère

Les éleveurs et les bergers réaffirment avec force leur attachement à leur profession et ne peuvent accepter avec une augmentation constante du nombre de loups (2 dans le Mercantour en 1992, 200 dans les Alpes actuellement) que le grand prédateur soit, du fait de règlements internationaux considéré comme "strictement protégé" alors qu'il n'est plus classé comme espèce en voie de disparition.

Ils réaffirment l'incompatibilité de la présence des loups avec le pastoralisme.
Ils dénoncent les millions d'euros dépensés pour un faux enjeu écologique et avec des conditions de vie devenues intenables, la disparition inévitable du pastoralisme et en particulier des petits et moyens troupeaux.
Ils s'interrogent sur la position de l'état qui consiste à laisser pourrir une situation de manière à expulser progressivement le pastoralisme et laisser place à l'embroussaillement d'un côté et à l'élevage industriel de l'autre.
Ils s'interrogent sur le fonctionnement d'une démocratie où les associations écologiques qui ne sont pas démocratiquement élues peuvent imposer leur point de vue.
Ils demandent l'identification et le suivi de tous les loups détenus dans les parcs, zoo, chez les particuliers.
Ils demandent le montant total du budget analytique des sommes consacrées au canis lupus et s'interrogent sur le fait que ces chiffres ne soient jamais communiqués.

Ils demandent que la France dénonce la Convention de Berne et la directive "Habitat" de façon à pouvoir prélever réellement et systématiquement les loups qui attaquent les troupeaux.
Ils savent que pour réviser la Convention de Berne, il faut réunir trois conditions aujourd'hui remplies:

Le Gouvernement français a donc la capacité à demander cette révision.

Motion rédigée le 6 Mars 2010 à Saint Jean en Royans et adoptée à l'unanimité.