La journaliste, Violaine Jaussent, de FranceTV Info s’interroge depuis son bureau parisien en lisant la presse… parisienne et un peu régionale. Plus de 20 ans après la mise en scène médiatique du retour du loup dans le Mercantour, une journaliste pose une question à laquelle tout éleveurs et berger vivant la problématique au quotidien peut répondre: "Le loup peut-il réellement s'attaquer à l'homme?"
Voilà qui pourrait inquiéter les bobos qui ne croient que les bobards écologistes allant jusqu’à falsifier des traductions de documents en anglais, ignorer et nier les réalités comme à Seyne les Alpes avec deux jeunes. L’histoire, pourtant avec des preuves d’archives, est purement et simplement occultée, parfois même ridiculisées parce qu’elle ne colle pas avec les objectifs idéologiques de la propagande naturaliste y compris au sein des institutions et Services de l’Etat.
Pire encore, pour semer le doute, au nom du principe d’équilibre le journalisme incapable d’enquêter sur le sujet, fait parler ceux qui sont à la source des manipulations de plus 20 ans. Et on continue les mensonges mettant en doute historiens sérieux et bergers soumis aux obligations d’une cohabitation impossible qui, historiquement, n’a jamais existée.
Ecrire: «Jean-Marc Landry, qui est sur le terrain "en permanence"» est un mensonge. S’il est épisodiquement et régulièrement sur le terrain il n’y est pas en permanence. Par ailleurs, prétendre qu’il ne peut pas y avoir de louveteaux c’est vouloir cacher un fait dont il porte directement la responsabilité depuis bien longtemps à la LCIE: les introductions de loups hybrides. Ces hybrides n’ont pas le même rythme que les vrais loups. Mais surtout, il ne faut pas le dire. C’est aussi ignorer l’histoire. En 1954 dans le secteur de Grenoble une battue a eu lieu au-dessus de Grenoble pour tuer un couple de loups avec un louveteau au mois de janvier….. Ça aussi ce n’est pas dans les livres. Et pourtant c’est dans les archives. Mais pour Landry et beaucoup d’autres, il faut refaire l’histoire pour la faire coller à l’idéologie.
Voilà quelques éléments qui devraient inciter les journalistes sérieux à chercher au-delà des articles des confrères et des affirmations de bobos autoproclamés «protecteurs de la nature» sans jamais y être.
Louis Dollo, le 15 juin 2015
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, un jeune homme de 16 ans affirme avoir été encerclé par une meute de loups à Seyne-les-Alpes, près de la ferme de sa famille. Son récit est-il crédible? Francetv info tente de démêler le vrai du faux.
"J'en suis sûr. Il n'y a aucun doute, ils voulaient m'attaquer. Ils arrivaient à une allure comme quand ils coursent un gibier, quand ils attaquent." "Ils", ce sont les loups. Romain Ferrand, âgé de 16 ans, fils et frère d'éleveurs de bovins, a affirmé, dimanche 7 juin, devant la caméra de France 3 Côte-d'Azur, avoir été attaqué par une meute de neuf loups, accompagnés de louveteaux, dans la soirée du vendredi 5 juin à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence).
Intrigué par les aboiements des chiens et les meuglements des vaches, Romain Ferrand raconte que, en sortant de son domicile, il a vu plusieurs paires d'yeux briller à une quinzaine de mètres de lui. "Cela fait peur". En possession d'un fusil, l'adolescent tire en l'air pour les effrayer. La meute se serait alors enfuie. Dit-il vrai? Les loups peuvent-ils réellement attaquer les hommes? Ou cherche-t-il à alerter les autorités sur la présence des loups et sur les risques qui en découlent pour les troupeaux? Eléments de réponse.
Non, le loup fuit l'homme "en règle générale"
"Cela ressemble à un coup monté", souligne Jean-François Darmstaedter, président de l'association de protection des loups Ferus, au
Monde.
Un "coup monté", mais dans quel intérêt? A la suite du récit de l'adolescent, le député PS Christophe Castaner a demandé au préfet des Alpes-de-Haute-Provence, via un communiqué,
un arrêté pour autoriser le prélèvement de loups, soit leur abattage. Or, c'est un des
départements français les plus touchés par les attaques de loups contre le bétail, avec les Alpes-Maritimes et le Var. Dans cette partie de l'Hexagone, les éleveurs sont en
colère. Le débat entre partisans et opposants au retour du loup est vif.
Chargé du suivi du loup en France, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS) connaît bien la meute de loups qui se déplace sur le secteur. Fin mars, l'ONFCS avait déclaré à francetv info qu'elle pouvait compter "environ cinq individus, en hiver". Aujourd'hui, l'ONFCS refuse de s'exprimer sur cette affaire, car "une enquête de gendarmerie est en cours".
De son côté, Jean-Marc Landry, éthologue spécialiste des canidés et de la protection des troupeaux, accepte de livrer à francetv info une analyse plus globale sur le comportement des loups. "A cette époque de l'année, en France, une meute n'est composée que de six loups en moyenne, et non de neuf, comme cela peut être le cas à l'automne ou en hiver. Par ailleurs, il dit que les animaux se sont approchés de lui. En règle générale, ils fuient", explique-t-il.
Jean-Marc Landry, qui est sur le terrain "en permanence", pointe d'autres incohérences: "L'histoire de cet adolescent est à prendre au sérieux, mais parler de louveteaux à cette époque de l'année, c'est surprenant. Les loups se reproduisent en mars, par conséquent les louveteaux sont actuellement âgés de 2 semaines, un mois maximum. Donc ils ne pouvaient pas être présents vendredi soir. Ils sont trop jeunes pour se déplacer avec la meute".
Oui, ce type d'attaque est possible, bien que très rare
"C'est une information qui demande à être vérifiée et validée", estime Jean-Marc Moriceau, professeur d'histoire à l'université de Caen, interrogé par francetv info. Auteur du livre Le Loup en questions. Fantasme et réalité (éditions Buchet-Chastel), il poursuit: "Je ne peux pas me prononcer sur sa véracité, car ce n'est pas mon métier, mais, si cette information est avérée, cela ne me surprend pas. Que le loup s'en prenne à l'homme, c'est très rare depuis un siècle, mais il arrive encore que certains s'enhardissent. Dans une meute, il peut y avoir des loups audacieux."
L'historien a entrepris, depuis 2002, une vaste enquête sur les attaques de loups perpétrées sur les humains, disponible sur un site internet dédié. Il recense 6.000 victimes entre la fin du XVe siècle et le début du XXe. "Mais il faut distinguer les attaques des loups enragés de celles des loups prédateurs", précise-t-il. En Inde, par exemple, une enquête réalisée par le Fonds mondial pour la nature (PDF en anglais)(1) relève que 273 enfants ont été tués ces vingt dernières années, essentiellement en raison de loups enragés. Concernant les loups non enragés, quelques cas ont été signalés "au Canada, aux Etats-Unis, en Iran et en Biélorussie au cours des vingt dernières années", ajoute Jean-Marc Moriceau.
"Les loups ne s'approchent pas des villages et sont invisibles la plupart du temps. Il y a eu quelques attaques sur l'homme, mais elles sont extrêmement rares et surviennent dans des situations très précises (...) Il existera toujours un risque, comme avec les chiens", juge de son côté l'ethnozoologue et spécialiste du prédateur Geneviève Carbone, interrogée par Le Monde.
"Le loup n'est pas une menace permanente, mais occasionnelle. On ne peut jamais rien exclure, surtout à partir du moment où le loup prend conscience de la faiblesse de l'homme. Les loups contrôlent un territoire qu'ils explorent. Ils peuvent donc tester un homme, sans pour autant vouloir le dévorer", résume Jean-Marc Moriceau.
Auteur: Violaine Jaussent
Source: France TV Info du 8 juin 2015
(1) Les dangers et peurs du loup: Un rapport dit "scientifique" altéré