1860 Les enfants ont peur du loup dans le Puy de Dôme

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Depuis quelques décennies, on nous raconte que la peur du loup est liée à notre culture enfantine et aux histoires qu’on peut nous raconter. Selon certaines personnes, par le passé, les enfants n’avaient pas peur du loup.
Suite à la découverte d’un document par le professeur Jean-Marc Moriceau aux archives départementales du Puy de Dôme, cette théorie tombe à l’eau. Même si un cas ne peut être généralisé, il est suffisamment significatif, comme il nous l’explique ci-dessus, pour montrer l’existence d’une peur réelle du loup par les enfants qui devaient toujours se déplacer à pied.

- Une contre -vérité répandue dans les médias: Avant (!!!) les enfants n'avaient pas peur des loups!

Pour aller à l'école ou au catéchisme les enfants ne sont guère rassurés à Puy-Saint-Gulmier en 1860.

Même si les cas de courage (voire d'héroïsme) existaient bien, le sentiment majoritaire était celui d'une crainte prudente à l'égard du canidé sauvage, dans les situations courantes où aucune attaque sur l'homme n'était connue (sans évoquer les moments de terreur qui paralysaient les activités des enfants dans les champs ou les pâturages dans les séquences d'attaques de loup sur l'homme).

Un bel exemple donc: les enfants d'un village du Puy-de-Dôme en 1860. "Plusieurs loups se sont réfugié dans les bois du Puy-Saint-Gulmier. On les a vu plusieurs fois qui se suivent jusqu’à six ensemble mais on les voit souvent deux ou trois qui se suivent ordinairement, de sorte qu’ils font beaucoup de mal dans les troupeaux et même ils ont mangé plusieurs chiens dans la commune. Le Bois Saint-Gulmier est une montagne très élevée qui se trouve au centre de la commune. Dont le chef-lieu est au sommet, de sorte que tous les enfants de la commune sont obligés de passer dans le bois tous les jours pendant l’hiver pour aller au catéchisme et à l’école, et ils n’osent pas trop y passer à cause des loups…". Le maire demande donc au préfet l'organisation de battues le 2 décembre 1860 (Arch. dép. Puy-de-Dôme, M 388)