Manifestation contre le loup: les bergers au pied de la Tour Eiffel - 2014

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Les premières brebis sont arrivées sous la Tour Eiffel. Les bergers d'Auvergne, du Languedoc-Roussillon et de Champagne-Ardennes manifestent à Paris, jeudi, face à la multiplication des attaques de loup contre leurs troupeaux ces dernières semaines.

Les éleveurs réclament que davantage de prédateurs soient tués alors que le nombre de brebis attaquées a été multiplié par deux en quatre ans.
La manifestation, qui se déroule à l'appel de la Fédération nationale ovine (FNO) et de la Fédération nationales des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), doit voir les éleveurs suivre une transhumance symbolique dont le point d'arrivée sera à 14 heures devant le ministère de l'Ecologie, boulevard Saint-Germain (VIIe).
Les troupeaux qui regroupent entre 200 et 300 animaux sont partis depuis mardi de Brioude (Haute-Loire) et ont fait étape à Moulins (Allier). «C'est une transhumance symbolique. Nous rassemblons éleveurs de la Haute-Loire, du Cantal, de la Lozère», a expliqué Claude Font, président de la section régionale ovine d'Auvergne. Une trentaine d'éleveurs de moutons et de brebis de Champagne-Ardenne se sont également joints à cette manifestation tout comme une délégation lorraine de la Meuse. Leurs représentants doivent être reçus par Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture.

- Vidéo. Moutons et éleveurs manifestent sous la Tour Eiffel contre le loup


Moutons et éleveurs manifestent sous la Tour... par leparisien

Pour les éleveurs, la question du loup est préoccupante. «Se faire dévorer par des loups n'a rien de naturel, on est contre le loup à partir du moment où il s'attaque à notre élevage. Les chiffres sont là, on est pratiquement à 8 000 victimes et 29 départements touchés par cette prédation» détaille Claude Font qui estime à 300 le nombre de loups présents sur le territoire. De son côté, l'administration a comptabilisé, à la fin du mois d'août, 4 800 victimes du loup, principalement des brebis, soit 1 000 de plus que l'an dernier à la même date. «Il y a un accroissement en terme d'attaques, et les protections comme les filets électriques, chiens patous, ou bergers supplémentaires n'y font rien», reprend le patron de la section régionale ovine d'Auvergne. «Le loup est un prédateur qui travaille en meute, chaque fois qu'il y a un mâle dominant il doit trouver un autre territoire, donc il s'étend chaque année», a-t-il ajouté.

- Le loup, «une cible facile à désigner»

Le réseau CAP Loup, ensemble d'associations de protection de la nature, estime, lui, que les éleveurs «se trompent d'ennemi: Le loup est une cible très facile à désigner, fédératrice pour des syndicats agricoles dépassés par les difficultés profondes de la filière ovine». «La population de loups est certes actuellement dans une dynamique plutôt positive au niveau national et ce retour naturel est une chance formidable pour nos écosystèmes. Mais la conservation de l'espèce n'est pas encore assurée en France. Notre pays comme les autres doit prendre sa part dans la protection des loups. C'est à la fois une nécessité patrimoniale et une obligation réglementaire de la France au niveau européen.»

L'association a d'ailleurs récemment envoyé un courrier à Ségolène Royal pour lui demander l'abrogation de l'arrêté ministériel du 5 août 2014 qui autorise pour «expérimentation» des «tirs de prélèvement.» Le 24 septembre et le 12 novembre, quatre loups ont ainsi été abattus vers Aiguines (Var).

Le porte-parole de Nature Environnement Benoit Hartmann a de son côté estimé sur i-Télé que la France «a besoin de grands prédateurs» et qu'il est possible de «réconcilier le pastoralisme avec la réintroduction du loup». «On sait faire, on sait enfermer les brebis à la nuit tombée. Ça coûte de l'argent, ça demande du temps mais c'est possible». Et de rappeler qu'un agriculteur «lorsqu'il perd une brebis à cause de l'attaque d'un loup, est indemnisé».

Source: Le Parisien du 27 novembre 2014

- Commentaires

Les propos des organisations écologistes ne peuvent qu’inspirer le plus profond dégoût. Ceci pour plusieurs raisons.

1/ Quelles compétences ont ses organisations d’amateurs pour donner des conseils d’élevage à des professionnels?

2/ Les éleveurs cherchent à s’adapter par tous les moyens depuis plus de 20 ans sans aucun résultat face à ce prédateur. Quels efforts d’adaptation ont fait les écologistes pour s’adapter à la réalité.

3/ Aucune compassion pour ceux qui perdent beaucoup et parfois tout

4/ Quelles réponses concrètes et sérieuses face à la progression impressionnante de la prédation au 30 novembre 2014?

5/ Prétendre vouloir réconcilier le loup et le pastoralisme alors que toute l’histoire de tous pays il n’a jamais existé de cohabitation possible et que depuis plus de 20 ans FNE n’a jamais su adapter son discours face à une évidence.

La volonté de vouloir protéger, dans le plus grand secret, les loups dits «hybrides», de simples chiens-loups bâtards, est sans doute la démarche de trop de la mouvance écologiste. Aujourd’hui, la réponse des éleveurs et bergers n’est plus la régulation mais l’éradication de tout ce qu’on appelle «loup» et qui ne sont, très probablement, que des «hybrides», c’est-à-dire des chiens errants.