Ces médias qui n'ont rien compris au plan loup 2013-2017

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Si à la sortie du Groupe National loup certains éleveurs affichaient une certaine satisfaction et notaient une certaine avancée dans la méthode et la possibilité de réguler l’espèce, avec le recul et après la consultation publique, il est absolument stupéfiant de voir que des médias n’ont pas constaté une évolution d’appréciation chez les éleveurs. Une évolution due à plusieurs phénomènes qui, manifestement, n’ont pas été vu par de nombreux journalistes aveuglés par les déclarations irresponsables du député Christophe Castaner qui se croit déjà Ministre.

- Quelles évolutions

Avec le recul, et une enquête menée, une fois n’est pas coutume, par Le Monde.fr, le rôle magouilleur de désinformation de la Fondation Nicolas Hulot est apparu. Un doute existait au cours du dernier Groupe National Loup. Après quelques jours, le doute n’existait plus et le rôle de Christophe Castaner dans cette affaire était clairement dénoncé.

La lecture attentive du projet n’avait pas pu être faite avant la réunion du Groupe National Loup. Chacun c’était donc contenté de croire les déclarations de Christophe Castaner. Beaucoup ont déchanté après la réunion en lisant en détail ce qui leur avait été présenté comme une victoire.

Les propos de certains préfets comme celui des Alpes-Maritimes n’ont pas rassuré les éleveurs. Bien au contraire, ils ont contribués à les inquiéter.

Le départ précipité, avant toutes questions, de Christophe Castaner et de la sous-préfète des Alpes de Haute-Provence de l’assemblée générale de l’association « Eleveurs et montagnes » a été vécu par les éleveurs comme une fuite et un refus d’engager le dialogue avec les éleveurs.

Le document soumis à enquête publique n’est pas le même que celui vu au Groupe National Loup. La lecture de ce document nous montre que les tirs de défense seront inefficaces tout comme les mesures de protection depuis 20 ans.

Dans son article du 25 mai 2013, La Dépêche du Midi nous expose la profondeur de la médiocrité de l’information qu’elle diffuse sur le sujet. Le plan loup est trés loin d'être adoubé par la majorité des éleveurs confrontés directement à la prédatuion au quotidien.

Louis Dollo, le 25 mai 2013

- Un plan Loup version 2013 adoubé par les éleveurs

L'avenir dira si l'exécution du nouveau plan Loup présenté en mars dernier est efficace. Mais ce programme d'actions mêlant la prévention, la défense des troupeaux, la gestion de l'espèce comme l'indemnisation des éleveurs, a recueilli l'unanimité des membres du groupe national loup. Un consensus que Christophe Castaner, député PS des Alpes-de-Haute-Provence et président de ce groupe national, est heureux d'avoir trouvé. L'élu avait souligné «une vraie adhésion» des éleveurs et le soutien par exemple de la Fondation Nicolas Hulot. Ce plan comporte plusieurs innovations. D'abord, le nombre de loups à prélever chaque année est remonté à 24 (au lieu de 11 en 2012) sur les 250 loups recensés l'an passé. Des loups responsables de 6.000 morts de moutons. Un chiffre issu d'un savant modèle mathématique censé à la fois préserver l'espèce et empêcher une trop grande prolifération. Un quota révisable à tout moment.

Jusqu'ici, un système relativement complexe autorisait les éleveurs à une réponse graduée en fonction du nombre d'attaques sur leur troupeau. Sur autorisation de leur préfet, ils pouvaient recourir à des tirs d'effarouchement, des tirs de défense puis des tirs de prélèvement. La nouveauté de ce plan Loup, c'est la possibilité d'organiser des tirs de prélèvement collectifs à proximité immédiate des troupeaux. Ces tirs seraient effectués par des groupes d'une dizaine de personnes dont l'éleveur mais aussi des chasseurs et sous le contrôle méthodologique de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le nouveau plan Loup prévoit également de renforcer les moyens de défense en libéralisant les tirs de défense à canon lisse et en facilitant les tirs au canon rayé. L'autre partie du plan concerne le suivi biologique de l'animal. Des données ont été réactualisées. «On travaillait sur des analyses qui pour certaines avaient quatre ans», constate le président du groupe loup. «Nous avons progressé en maîtrise de l'information. Ce suivi biologique induit la survie de l'espèce. C'est un engagement de la France».

Source: La Dépêche du Midi édition de l'Aveyron du 25 mai 2013