Les italiens ne sont pas en reste pour l’élevage de loups. Il faut rappeler que le parc Alpi Marittime a la même politique, dans ce domaine, que la Parc National du Mercantour. Des liens historiques existent. La recommandation n°17 de la Convention de Berne recommande même d’élever des loups afin des relâcher exactement comme le se fait pour les rapaces, vautours fauves, gypaètes barbus, etc… par la LPO et ses "associés". Dans son édition du 3 décembre 1996, le journal Le Monde, qui, à cette époque, avait été en faveur des introductions d’ours dans les Pyrénées, fait remarquer que des loups sont élevés en captivité à Murazzano, près de Cunéo, en Italie.
Le dépliant de 1996 de ce parc safari de Langhe précise qu'il est possible d'y rencontrer des loups italiens et sibériens. "Loups italiens".... c'est bien le terme employé depuis de nombreuses années pour identifier l'origine des loups en France qui apparaissent dans les divers départements du pays. Encore une situation troublante.
Extrait du journal Le Monde du 3 décembre 1996
Les analyses du laboratoire du CNRS de l'université de Grenoble, faites sur trois loups retrouvés morts dans le Mercantour, sont formelles : ils ont les mêmes caractéristiques génétiques que ceux des Abruzzes. "Il s'agit d'un retour naturel", conclut le préfet, Philippe Marland (1). Dès lors, la convention de Berne protège le loup. Mais elle ne s'applique que dans le cas d'une migration naturelle et non d'une réintroduction, volontaire ou accidentelle. Cette distinction nourrit un vif débat entre protecteurs de la nature
- pour qui le retour du loup est une chance pour l'environnement - et les éleveurs qui veulent le chasser. Quelle que soit l'origine génétique du loup, les bergers contestent la migration: "Des Abruzzes au Mercantour, il y a 700 kilomètres. Tout au long du trajet, il n'y a ni traces ni prédations", avance Mauricette Millo, directrice de la chambre d'agriculture. Lâcher clandestin ou négligence ? Personne n'ose pour l'instant répondre.
Mais les loups sont présents bien plus près du Mercantour: sur le versant italien de la montagne, à Murazzano (près de Cuneo), le parc-safari Langhe en élève douze. Une responsable indique qu' elle peut vendre certaines de ses bêtes à des particuliers, en fonction du nombre de naissances enregistrées dans l'année et à condition de venir en discuter sur place. C'est cette piste qui alimente l'opposition entre les deux thèses, phénomène naturel ou légèreté de l'homme. Le statut du loup du Mercantour en dépend...
Comme en France personne ne reconnait avoir fait de l'élevage de loups en vu de relâcher, doit-on conclure qu'aucun pays européen n'a suivi la recommandation 17 de la Concention de Berne ? Ou peut-on penser que personne ne le dit pour des raisons de "politiquement correct"?
La commission d'enquête retient cette conclusion (page 20):
"Reste l'hypothèse d'une capture de plusieurs loups sauvages et de leur transport, puis de leur lâcher en France. Cette hypothèse n'est pas à exclure, même si l'on sait qu'il est très difficile de capturer un loup sauvage et qu'un loup « imprégné » par l'homme, est beaucoup moins adapté à la vie sauvage".
Nous savons en 2014 que:
Voilà de bonnes raisons de nous interroger sur la vraie nature des loups que nous avons en France d'origine dite "italienne"