Var: L'arrêté préfectoral de tirs de loups suspendu par le Tribunal administratif de Toulon

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Le 6 août 2015, le Préfet du Var prend un arrêté ordonnant le « tir de prélèvement renforcé » de 4 loups pour une durée de 6 mois sur 15 communes dans le secteur du plateau de Canjuers, dans le nord du Var. L’arrêté est suspendu le 24 septembre sur décision du tribunal administratif de Toulon

Le var détient se records extraordinaire d’être envahi de loups au point de les voir en plein jour à proximité des habitations et de n’avoir prélevé aucun loup en 2015. L’arrêté du Préfet attaqué, les éleveurs et les syndicats sont restés les bras croisés, sans rien dire face à cette décision. Dans un communiqué de presse, le député (LR) Olivier Audibert-Troin fait illusion en affirmant sa « détermination ». Pour quel résultat? Rien!

Devant le tribunal administratif, le directeur adjoint de la DDT a la prétention de défendre l’arrêté. Dans les faits, il se comporte comme un allier objectif, sans aucune ambiguïté, de l’avocat des associations écologistes. Le mensonge est la règle de base de sa plaidoirie. L’administration ne dément rien.

Depuis cette décision du TA, le 24 septembre 2015, personne ne bouge, personne ne dit rien. C’est le Préfet qui, à la mi-décembre, prend un nouvel arrêté alors que la chasse au gros gibier ferme le 10 janvier et que les écologistes annoncent une nouvelle fois qu’ils vont attaquer l’arrêté. Face à cette situation, il est difficile de croire qu’il n’y a pas, de la part de l’administration, une certaine forme de cogestion ou de cohabitation dans le dossier loup. Quant aux éleveurs et leurs représentants, quel que soit le syndicat, nous pouvons également nous interroger sur leurs objectifs.

- Tirs contre le loup: l'arrêté du préfet du Var attaqué!

Trois associations ont saisi en référé le tribunal administratif de Toulon pour demander la suspension de l'arrêté préfectoral autorisant des tirs de prélèvement contre le loup sur le plateau de Canjuers dans le Var. L'audience a lieu ce mercredi après-midi.

Elles ne veulent pas de cette chasse au loup!

L'association pour la protection des animaux sauvages, FERUS et One Voice ont choisi d'agir ensemble devant la justice pour défendre le prédateur! Dans leur viseur... l'arrêté pris le 6 août dernier par le préfet du Var.

Ce dernier autorise des tirs de prélèvement de quatre loups sur 15 communes du plateau de Canjuers (Aiguines, Ampus, Bargème, Bargemon, Bauduen, Chateaudouble, Comps-sur-Artuby, La Bastide, La Martre, La Roque-esclapon, Mons, Montferrat, Seillans, Trigance et Vérignon), et ce pendant une période de six mois.

Le juge des référés rendra sa décision dans le délai maximum d'une semaine après la tenue de l'audience.

Auteur: Matthias Julliand
Source: France 3 Provence-Alpes du 23/09/2015

- Tirs de loup: l'arrêté de la préfecture du Var suspendu

Le tribunal administratif de Toulon a tranché en faveur des loups. Il vient de suspendre l'arrêté préfectoral ordonnant quatre tirs de prélèvement contre les prédateurs sur le plateau de Canjuers.

Une victoire pour les associations de sauvegarde des animaux sauvages qui avaient saisi le tribunal.

La préfecture du Var annonce qu'elle va faire appel de cette décision

Source: Var Matin du 24 septembre 2015

- Réaction de Monsieur Olivier Audibert-Troin, Député (LR) du Var, au sujet de la suspension de l'arrêté préfectoral autorisant le prélèvement de 4 loups sur le camp de Canjuers

Suite à la décision du Tribunal Administratif de Toulon statuant en référé de suspendre l’arrêté de Monsieur le Préfet autorisant les tirs de prélèvement de 4 loups sur le territoire du plateau de Canjuers, Olivier AUDIBERT-TROIN tient à préciser:

Il s’agit tout d’abord d’une audience en référé ; la décision de suspension de l’arrêté attaqué par trois associations ne courant que jusqu’au jugement au fond.

Par ailleurs, la préfecture est dans son bon droit en faisant appel de cette décision.

J’ai pu rappeler notre soutien à l’action menée par Monsieur le Préfet du Var par la prise de cet arrêté.

Les éleveurs passionnés par leur métier sont les principaux acteurs de la biodiversité, ils contribuent à l’entretien des espaces, à la préservation de nos territoires. Ils sont les défenseurs de la nature et ne se reconnaissent pas dans le vocable péjoratif d’anti loups. Ce qu’ils revendiquent (et nous le revendiquons avec eux!) c’est une certaine conception de notre société. Il est injuste de dire que les dommages importants et récurrents subis par les éleveurs ne seraient pas allégués.

Mois après mois, jour après jour, les marges de nos éleveurs diminuent au point de voir la disparition de bon nombre d’entre eux. Les charges les accablent, les normes les terrassent, et la prédation du loup les menace.

Mais que voulons-nous donc à la fin!?

Avec la mort de nos petits éleveurs, ne voyons-nous pas que c’est la fin d’une production en circuit court ; que c’est la fin d’une nourriture de qualité.

Souhaitons-nous des fermes des Mille vaches comme seul mode de production!?

Avec la fin de nos éleveurs c’est la fin de la ruralité car c’est aussi un des tout derniers secteurs d’activité et d’emploi dans nos campagnes.

Le 20 novembre se tiendra à Bruxelles une conférence internationale sur le loup.

A cette occasion, seront restitués les résultats de la consultation publique lancée par la Commission Européenne sur la problématique du loup.

Cette consultation en France est passée totalement inaperçue car personne n’en a été tenu informé, pas même nos Préfets, à qui nous avons transmis l’information!

Je serai présent à Bruxelles pour dire mon mécontentement sur ces consultations tronquées car réservées aux initiés et aux associations bien entourés par d’éminents juristes. Nos éleveurs, eux, n’étaient pas derrière des écrans d’ordinateur à surveiller les dernières direct ives européennes. Ils contribuaient, par leur savoir-faire à protéger nos espaces, faire vivre nos territoires ruraux et luttaient contre la malbouffe. Ils méritent notre considération et la compréhension de tous.

Qu’ils soient assurés de ma détermination.

Source: Communiqué de presse Olivier Audibert-Troin du 25 septembre 2015